Confronté à la crise en Europe, et plus encore en Espagne, Air Europa a annoncé sa stratégie. Pas de licenciements comme pour Iberia, mais une baisse des salaires de 15 %. Les pilotes ont déjà dit oui. De nouvelles destinations vont aussi apparaître. Prenant exemple sur d’autres compagnies  aériennes européennes (SAS Scandinavian, Lufthansa, Iberia, Air France…), Air Europa doit s’adapter à un secteur rendu plus difficile par la crise de l’euro et la concurrence des low cost, si elle veut continuer son activité. Mais la compagnie espagnole se refuse à licencier. La recherche d'économies passera plutôt par une baisse des salaires de 15 %. Les pilotes ont déjà accepté. Des discussions sont donc en cours avec le personnel navigant commercial (PNC). Autre axe de développement, la création de nouvelles liaisons et la possibilité d’alimenter son hub de Madrid grâce à des liaisons bi-quotidiennes depuis Genève (depuis avril dernier) et Bruxelles (à partir du 3 décembre), deux villes possédant un potentiel de trafic passagers affaire en raison de la présence d’institutions européennes. Depuis Madrid, Air Europa assure ensuite de nombreuses correspondances notamment vers son pré carré qu’est l’Amérique Latine. De nouvelles liaisons comme Santa Cruz de la Sierra, en Bolivie, inaugurée hier, renforcent donc son réseau,alors que le renforcement de la ligne existante vers Banjul en Gambie (un vol hebdomadaire le mercredi) est aujourd’hui à l’étude. Rappelons qu’Air Europa, membre de SkyTeam tout comme Air France, a une flotte long-courrier composée aujourd’hui uniquement d’Airbus A330-200 mais qu’elle a commandé 12 B787-8.