La compagnie aérienne d’Abou Dhabi serait proche de racheter 48 % du capital de Kingfisher Airlines, une compagnie indienne dont la flotte entière est aujourd’hui clouée au sol en raison de ses difficultés financières. Est-ce le dénouement d’une saga aérienne dont on croyait que seule la mort pouvait être raisonnablement envisagée ? Etihad Airways pourrait racheter 48 % de Kingfisher Airlines et ainsi la sauver d’une faillite annoncée, selon une information parue dans le Mumbai Mirro. Cet accord pourrait même être finalisé le 18 décembre prochain, soit le jour anniversaire de Vijay Mallya, président et propriétaire flamboyant de Kingfisher, un homme qui doit sa fortune à sa puissante industrie de la bière. Mais Kingfisher qui était il y a un peu plus d’un an la seconde compagnie aérienne du pays,  a accumulé les déboires depuis douze mois, en raison de ses difficultés financières. Elle n’est jamais parvenue à engranger de bénéfices depuis sa création, si bien que sa dette cumulée serait aux alentours de 2 milliards d’euros aujourd’hui, dont 1,4 milliard à son premier prêteur : Bank of India. Sa flotte aujourd’hui divisée par six -de 62, elle est passée à environ une dizaine- reste clouée au sol, en attendant qu’elle ait présenté, au plus tard le 31 décembre prochain, un plan de relance viable aux autorités de l’aviation civile indienne (DGCA) qui lui ont retiré sa licence de vol. Il faudra aussi régler des arriérés de salaire aux pilotes si la compagnie ne veut pas voir ces derniers se remettre en grève dans le cas où sa licence de vol lui soit à nouveau accordé. Rappelons qu’Etihad qui détient déjà des parts dans quatre autres compagnies aériennes : Air Berlin (29 %), Air Seychelles (40 %), Virgin Australia (10 %) ou Aer Lingus. Les autorités indiennes ont décidé d’accorder en septembre dernier la possibilité aux compagnies étrangères de racheter le capital des compagnies domestiques à condition que cette part soit inférieure à 50 %, une mesure destinée à les sauver de leur endettement chronique due à une féroce compétition et à des coûts d’exploitation élevés. Des bruits couraient avant cette annonce qu’Etihad s’était plutôt rapprochée de Jet Airways.