La compagnie aérienne SAS Scandinavian Airlines a terminé l’année financière dans le rouge, mais prévoit pour l’exercice en cours un retour aux bénéfices grâce à la réduction des coûts. Alors qu’elle avait frôlé la faillite en novembre, la compagnie scandinave a annoncé le 12 décembre 2012 qu’elle prévoyait de dégager des bénéfices pour l’année fiscale en cours (novembre 2012 – novembre 2013), grâce au plan d’économies « 4 Excellence NG » engagé avec le soutien des syndicats. Réductions de salaires, augmentation de l’âge de la retraite, suppression de 6000 postes sur 15 000, mais aussi la vente de la filiale Wideröe et d’autres actifs devraient lui permettre d’économiser 172 millions d’euros dès l’année prochaine (sur 689 millions au total). Le PDG de SAS Scandinavian Rickard Gustafson estime que « le potentiel existe » pour dégager l’année prochaine une marge d’exploitation supérieure à 3% à condition que le prix du carburant reste stable et qu’il n’y ait pas d’évènements imprévus - même s’il avoue que le premier trimestre va être « très faible » en raison de la saisonnalité. La compagnie de Star Alliance a également révélé une perte avant impôts de 144 millions d’euros entre janvier et octobre 2012, alors qu’elle avait dégagé un profit de 381 millions sur la même période l’année dernière (avant le toujours très dur trimestre hivernal). Mais les revenus sont en hausse de 2,9%, et même de +5,6% pour l’activité passagers, tandis que les coûts reculent de 4% hors prix du carburant et taux de change. SAS Scandinavian n’a jamais été bénéficiaire depuis 2007, en partie à cause de la concurrence des low cost comme Norwegian Air Shuttle. Les gouvernements danois, suédois et norvégien, qui possèdent la moitié de son capital, se sont lassés des 1,3 milliard d’euros injectés ces dernières années. Ils réclamaient une véritable restructuration capable de sauver réellement la compagnie – et semblent l’avoir obtenue.