La compagnie aérienne low cost irlandaise a annoncé haut et fort qu’elle ne délaissera pas l’aéroport low cost de Charleroi comme l’ont indiqué des rumeurs, pour celui  de Zaventem (le principal aéroport de Bruxelles), dans le cas où Brussels Airlines disparaîtrait. Elle en profite pour dénoncer les aides récemment accordées par le gouvernement belge à Brussels Airlines. Dans un communiqué du 11 décembre, Ryanair a réaffirmé sa stratégie d’expansion depuis Bruxellles Charleroi, avec  de nouveaux avions qui s’ajouteront à sa base belge ainsi que de nouvelles routes, ce qui devrait créer de nouveaux emplois à Charleroi. Elle dément donc les dernières rumeurs lui prêtant l’intention de s’installer sur la principale plateforme aéroportuaire de Buxelles, Zaventem, hub de Brussels Airlines, une fois que celle-ci aura disparu suite à ses « pertes catastrophiques », selon les termes du communiqué. Brussels Airlines, filiale de Lufthansa, et qui a accusé un déficit de 84 millions d’euros en 2011, a appris ces derniers jours que l’Etat belge avait décidé de dégager 20 millions d'euros pour soutenir le secteur aérien face à la concurrence déloyale. Bien sûr, ce sont les low costs, Ryanair en tête qui sont visées. Brussels Airlines sera la principale compagnie (et aussi Jetairfly ou Thomas Cook) à profiter de cette mesure qui se traduirait par une aide à la formation et une exonération partielle des charges sociales pour les prestations réalisées à l’étranger, notamment sur les vols long-courrier. Ces aides seraient conformes à aux règles européennes sur la libre concurrence selon le gouvernement belge. Mais Ryanair rappelle que Lufthansa possède 45 % de Brussels Airlines et elle dénonce cette aide qui consisterait à subventionner Lufthansa, l’une des plus puissantes compagnies d’Europe. Rappelons que le journal De Morgen évoquait la possibilité de faillite pour Brussels Airlines en cas d’échec des plans d’aide ou d’économie. Brussels a lancé l’année dernière un plan de restructuration, baptisé « Beyond 2012-2013 », portant sur une plus grande flexibilité des salariés (temps partiel, reclassement, départs anticipés), le recentrage du réseau sur l’Afrique, et la mise en place de nouvelles lignes long-courriers. Ryanair a posé l’un de ses avions la première fois il y a quinze Charleroi (1997) et y a installé l’une de ses bases dès 2001 dynamisant à elle seule l’activité de cet aéroport éloigné du centre de Bruxelles (46 km) comme l’est Beauvais de Paris. Si Zaventem est beaucoup plus proche de Bruxelles (11km), les redevances aéroportuaires à Charleroi sont minimes, 2,20 € par passager, comparées aux 28 € à Zaventem.