La compagnie aérienne Dana Air a repris les airs jeudi, sept mois jour pour jour après le crash d’un de ses appareils dans la banlieue de Lagos au Nigeria qui avait causé la mort d’au moins 163 personnes. Le vol de la compagnie nigériane a décollé vers 16h45 le 3  janvier 2013 de l’aéroport de Lagos en direction de la capitale Abuja, avec à bord ce qu’un porte-parole a décrit comme du personnel « se repositionnant » tandis que d’autres médias locaux parlaient de passagers payants. Une rotation entre les deux villes est prévue ce vendredi matin, qui emportera cette fois des VIPs, des journalistes et des hommes politiques. Dana Air explique qu’elle ne reprend qu’un programme de vol réduit vers ses cinq destinations, et avoue qu’il « faudra du temps » avant de retrouver la confiance des passagers – même si les allers simples sont proposés à partir de 90 dollars environ entre les deux aéroports, soit moitié moins que la concurrence. La flotte de Dana Air comprend cinq McDonnell-Douglas MD-83, du même type que celui qui s’était écrasé le 3 juin 2012 dans la banlieue de Lagos, tuant les 153 personnes à bord et au moins dix autres au sol. Tous les appareils auraient passé des C-check en Turquie avant d’être retournés à la compagnie, le gouvernement nigérian avait levé la suspension de sa licence d'exploitation en septembre. Les causes du crash n’ont toujours pas été officiellement révélées malgré les promesses du gouvernement, les seules informations fournies par les autorités étant que les pilotes avaient rapporté une panne des deux réacteurs du MD-83 (un choc aviaire avait été évoqué), les boîtes noires « ayant fondu dans l’incendie » qui a suivi l’accident. Le Nigeria vient d’autre part d’annoncer son intention d’acquérir 30 avions afin de « renforcer » les compagnies aériennes du pays, les rendre plus attractives aux yeux des investisseurs – et permettre une baisse du coût du transport aérien. Arik Air et Aero Contractors sont les principales concurrentes de Dana Air, Air Nigeria ayant suspendu ses opérations en septembre pour au moins un an.