Après Airbus et son A320neo et le 737 MAX de Boeing, le constructeur brésilien Embraer a à son tour présenté la future version de sa famille de monocouloirs E-Jets, qui disposeront de réacteurs, ailes et système de commandes de vol électriques complètement nouveaux. Si l’annonce officielle du nouveau modèle ne devrait être faite qu’en milieu d’année, Embraer a choisi le 8 janvier 2013 le motoriste Pratt & Whitney comme seul fournisseur de réacteurs pour les futurs appareils, au détriment de Rolls Royce et surtout General Electric dont les réacteurs CF34 équipent les modèles actuels, et qui proposait un NG34 dérivé du LeapX. P&W fournira à partir de la fin 2015 des PW1700G pour les E-175, et des PW1900G pour la famille E-190. GE avait jusque là un quasi monopole sur les appareils de 70 à 120 places (Embraer donc, mais aussi Bombardier CRJ et Comac ARJ21), seuls les Sukhoi Superjet 100 et Mitsubishi Regional Jet lui échappant. Les autres nouveautés concernant le futur E-Jet sont les ailes, qui seront redessinées et différentes selon les modèles, et les commandes de vols en « closed loop », comme sur les Embraer Legacy 500. En revanche le constructeur brésilien n’a fourni aucun détail sur l’avenir du E-170, ni sur une éventuelle version allongée du E-195 (qui serait possible avec les nouveaux réacteurs, dont la poussée sera supérieure de 10% aux actuels). Embraer prévoit de livrer ses premiers E-Jets de nouvelle génération en 2018, le vol inaugural étant attendu deux ans plus tôt. D’ici la, des winglets feront leur apparition l’année prochaine sur les E-175. Plus de 900 appareils de la famille EèJets sont en service à ce jour, avec 63 clients dans 43 pays. Rappelons que Pratt & Whitney développe également les réacteurs des A320neo, Bombardier CSeries et Irkut MS-21, tandis que GE équipera les 737 MAX avec le CFM Leap 1B de GE et Snecma.