La compagnie aérienne nationale russe Aeroflot a reçu le 30 janvier son premier B777-300ER, mais a dû annuler son premier vol commercial, les autorités russes de sécurité aérienne n’ayant pas délivré leur certification pour ce type d’avions. Kafkaïen. Aeroflot a dû annuler le premier vol commercial de son Boeing 777-300ER prévu vendredi pour un papier manquant. En effet, si les précédentes versions du Boeing 777 (en version 200 ou 300) possèdent bien leur certification obtenues auprès de l’Interstate aviation comittee (Comité intergouvernemental d'aviation) russe, ce n’est pas le cas du B777-300ER (Extended Range), et Rosaviatsa, l’agence russe des transports aériens, n’a pu autoriser Aeroflot à l’utiliser. « Pour cette raison, Aeroflot est obligée de reporter le premier vol commercial prévu le 1er février », indique la compagnie dans un communiqué. Le Boeing 777-300ER n’est pourtant pas très différent de la version 300 selon Boeing : un rayon d’action plus grand grâce à des moteurs plus puissants ainsi que de légères modifications aérodynamiques. Mais toute nouvelle version d’appareil fabriqué à l’étranger et opérant en Russie doit avoir reçu sa certification par le Comité intergouvernemental d'aviation russe, rappelle un porte-parole de Rosaviatsa, qui ajoute que des accords existent depuis 1998 entre les Etats-Unis et la Russie avec des procédures simplifiées pour leur obtention. Le fameux Comité intergouvernemental d'aviation, n’a pas à ce jour commenté l’affaire, si bien qu’aucune date de mise en service du B777-300ER n’a pu être annoncée. Aeroflot qui, de son côté estime avoir accompli toutes les procédures nécessaires à un nouveau vol commercial,a indiqué qu’elle « prendra des mesures pour les dommages causées », sans préciser plus en avant vers quelle institution elle allait se tourner pour ses réclamations. Aeroflot avait reçu son premier B777-300ER mercredi 30 janvier. Elle en a commandé seize au total, attendus pour treize d’entre eux entre 2013 et 2015. Aeroflot possède aussi  en commande près de 200 appareils, dont 22 B787-8, autant d’Airbus A350, ou 50 Irkut MS-21.