Les passagers de la compagnie aérienne Iberia doivent s’attendre à une grève en février, après l’échec des négociations sur le nombre de suppressions d’emplois et la réduction des salaires. Les hôtesses, stewards et employés au sol de la compagnie nationale espagnole ont rejeté le 31 janvier 2013 les dernières propositions de la direction du groupe IAG, dont elle fait partie aux côtés de British Airways, et promis des arrêts de travail dans les semaines à venir. L’offre d’IAG portait sur 3147 suppressions d’emplois plutôt que les 4500 annoncés en même tant que le plan de restructuration, des baisses de salaires « inférieures » aux 25 à 35% prévus, et une réduction des capacités de 10% au lieu des 15%. Ces avancées ont été rejetées par les six syndicats engagés dans les négociations, dont l’échéance avait été fixée à hier, estimant qu’elles étaient « loin de ce qui avait été négocié « pendant des semaines.  Aucune date n’a été précisée pour la grève, IAG devant annoncer des décisions unilatérales après l’échec des discussions. La restructuration d’Iberia annoncée en novembre dernier, suite à des pertes de 262 millions d’euros sur les neuf premiers mois de l’année, est considérée comme indispensable à sa survie y compris par les syndicats. Son revenu par passager par kilomètres à reculé de 3,1% en 2012, tandis que celui de British Airways progressait de 7,7%. Les représentants du personnel mettent surtout en cause le lancement de la filiale low cost Iberia Express, créée au printemps dernier pour contrer les Ryanair et autres easyJet et qui avait provoqué plusieurs grèves. Rappelons qu’IAG a décidé de prendre le contrôle total d’une autre filiale low cost, Vueling, dont Iberia est actionnaire.