Le trafic aérien ne devrait a priori pas être perturbé ce matin dans les aéroports tunisiens, malgré l’appel à la grève générale lancé par plusieurs syndicats suite à l’assassinat d’un dirigeant de l’opposition, sauf pour Tunisair dont un Airbus A320 a fini le nez dans l’herbe. L’union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), le plus puissant syndicat tunisien, doit se réunir ce 7 février 2013 pour décider quelles suites donner à l’appel à la grève lancé hier après le meurtre de Chokri Belaïd, leader de l’opposition laïque. Si l’UGTT décide de se joindre à la grève, les passagers des compagnies aériennes desservant la Tunisie ne pourront que maudire le sort : la direction générale de l'Office de l'Aviation Civile et des Aéroports (OACA) avait annoncé lundi l’annulation d’une « grève programmée pour les 5, 6 et 7 février » dans tous les aéroports du pays, un accord ayant été trouvé entre le gouvernement et « la partie syndicale » représentant les contrôleurs aériens. La compagnie Tunisair a d’autre part vu un de ses Airbus A320 finir son atterrissage dans l’herbe mercredi à Tunis - Carthage, sans faire de blessés. L’appareil arrivait en provenance de Casablanca avec 75 passagers et neuf membres d’équipages à bord, mais un problème s’est produit lors de l’atterrissage par vent violent et il a fini sa course à plusieurs mètres de la piste, le train avant s’affaissant. Tout le monde a été évacué sans problème, et une enquête a été ouverte pour déterminer si la seule météo est responsable de l’incident. Selon Flightstats, trois vols de Tunisair en A320 sont annulés aujourd’hui au départ de Tunis, vers Rome, Paris - Orly et Nice, sans qu'il soit possible de dire si c'est en rapport avec l'incident.