Le syndicat revient cette semaine sur l'incident survenu sur un vol de la low cost Transavia qui s'était retrouvé un moment sans pilote -le co-pilote s'était endormi en même temps que le pilote était aux toilettes- pour dénoncer la "lowcostisation" d'Air France. Le syndicat prend pour exemple cet incident pour illustrer "les conséquences de la fatigue sur les personnels... dues à des conditions de travail indécentes" au sein de la compagnie nationale. "Les nouvelles règlementations européennes sur les FTL (limitations de temps de vol) ont été écrites sur mesure pour le nouveau marché low‐cost porté par les compagnies régulières enclines à épouser ce modèle au nom d’une soi‐disant « concurrence libre et non faussée », " accuse la CGT d'Air France dans un communiqué de presse. Et le syndicat de placer Air France au même niveau que les low cost : "Ryanair, EasyJet, Transavia et bientôt la nouvelle marque commerciale d’Air France Hop sont basés sur ces nouveaux principes de productivité accrue... Mais ces stratégies entraînent aussi des incidents de sécurité majeurs souvent étouffés par la pression des employeurs qui veulent promouvoir ce modèle à tout prix". La CGT a refusé de valider Transform 2015, le plan de restructuration mis en place par la direction d'Air France. Elle s'ingurge contre ce modèle de restructuration, qui, selon elle, "est tiré vers le bas, sous couvert de lutte contre les low‐cost et les compagnies du Golfe et de l’Est asiatique".