Le verdict est tombé chez la compagnie aérienne Iberia : sa maison-mère IAG a finalement annoncé hier la suppression de 3807 emplois « avec aussi peu de licenciements que possible », après l’échec des négociations sur le plan de restructuration. La décision d’International Airlines Group le 12 février 2013 ne va pas changer la donne pour les syndicats de la compagnie nationale espagnole, six d’entre eux ayant déjà appelé à la grève du 18 au 22 février, du 4 au 8 mars et du 18 au 22 mars avant même que le nombre définitif des suppressions de postes soit connu. Un plan social leur a été présenté hier, déclenchant 30 nouveaux jours de négociations obligatoires. La direction d’Iberia explique qu’elle est « dans les meilleures dispositions pour parvenir à un accord » et participer « à toutes les réunions avec les représentants syndicaux, malgré le fait que la grève annoncée ne crée pas la meilleure situation pour négocier de façon constructive » - sans oublier l’aggravation de ses pertes, qui s’élèvent à plus de 850 millions d’euros entre 2008 et septembre 2012. Le groupe né de la fusion de British Airways et Iberia avait annoncé la restructuration du transporteur espagnol en novembre dernier, prévoyant alors 4500 suppressions de postes, une réduction de 15% des capacités en 2013, une flotte réduite de 25 appareils et des baisses de salaires jusqu’à 35%. La dernière proposition mentionnait 3147 postes sans licenciements, et des baisses de salaire de 23% pour le personnel navigant et de 11% au sol ; elle avait été rejetée par les syndicats.