La compagnie aérienne indienne Kingfisher Airlines voit ses chances de survie de plus en plus hypothéquées après la décision des banques de recouvrir leurs créances et alors que l’IATA l’a aussi dans son viseur. Vijay Mallya, le flamboyant patron, roi de la bière et des spiritueux en Inde, n’a jamais abdiqué concernant sa compagnie aérienne Kingfisher Airlines, dont la flotte, privée de licence, reste aujourd’hui clouée au sol. Et pourtant, l’étau se resserre, qui pourrait mettre un terme définitif à son hypothétique renaissance. Les banques prêteuses se font de plus en plus pressantes pour récupérer l’argent prêté puisqu’elles ont annoncé avoir engagé des procédures de recouvrement. Pour autant, State Bank of India ne se fait plus guère d’illusions. Même en revendant les actions qu’elle possède dans Kingfisher (provenant des dettes de 2010 et 2011 reconverties en actions), elle sera loin du compte. « Nous serions heureux si nous pouvions récupérer 50 % de l’argent prêté », a déclaré Shyamal Acharya, directeur-adjoint de la banque nationale indienne State Bank of India et représentant des créanciers. La compagnie indienne, qui n’a jamais été bénéficiaire depuis sa fondation en 2005, a contracté pour 2,5 millions de dollars de dettes (1,9 milliard d’euros environ) auprès des aéroports indiens, des compagnies de leasing, d’autres compagnies aériennes, salariés, taxes au gouvernement… Pour ne rien arranger, l’Association internationale du transport aérien (IATA) aurait informé la compagnie déchue qu’elle ne serait plus membre de l’association au 31 mars prochain si elle échouait à reprendre les airs. Vijay Mallya est aujourd’hui plus seul que jamais, d’autant que son espoir de reprise par Etihad Airways s’est évanouie, la compagnie d’Abou Dhabi lui préférant sa concurrente Jet Airways.