La compagnie aérienne Iberia a essuyé une perte opérationnelle de 351 millions d’euros en 2012, et sa maison-mère IAG a décidé de la priver de 25 avions en taillant dans ses capacités cette année. Comme attendu, les résultats annuels présentés le 28 février par le groupe IAG, né de la fusion entre British Airways et la compagnie nationale espagnole, ne sont pas bons pour cette dernière. Alors qu’elle fait face à une deuxième période de grève de cinq jours à partir de lundi, Iberia a enregistré une perte opérationnelle en 2012 que le profit de sa consœur britannique, 274 millions d’euros, ne suffit pas à compenser. Malgré une augmentation des revenus de 10,9% à 18,1 milliards d’euros, IAG présente une perte avant impôt de 997 millions, en grande partie due aux charges de restructuration d’Iberia (545 millions), et à l’alourdissement de la facture de carburant (+20,4%). Ce qui a forcé le PDG Willie Walsh à défendre la fusion des deux compagnies réalisée en 2011, et prévenir que les 3800 suppressions d’emploi annoncées chez Iberia « ne sont que la première partie » de la restructuration engagée, des baisses de capacité au niveau du groupe étant planifiées qui « pourraient entrainer » d’autres coupes sombres chez les employés. Et il a confirmé qu’Iberia verra bien ses capacités réduites de 15% en 2013, avec le retrait de 25 avions de sa flotte. Tout n’est cependant pas noir pour IAG : la nouvelle filiale low cost Iberia Express est devenue rentable trois mois après son lancement, la « synergie  de groupe » a permis d’économiser 313 millions d’euros selon le PDG, et le trafic premium a rebondi au quatrième trimestre 2012. Des signaux positifs salués par la bourse, où l’action du groupe a terminé la journée de jeudi en hausse de 8%. Rappelons que la grève du 4 au 8 mars a vu Iberia, Air Nostrum, Iberia Express et Vueling annuler préventivement environ 1300 vols.