Un premier Sukhoi SuperJet 100 devrait être livré à Interjet en mars. Au total huit à neuf appareils seront livrés la compagnie mexicaine cette année, et onze à douze autres en 2014. La compagnie mexicaine Interjet a passé une commande de 20 SSJ100 (825 millions de dollars au catalogue) pour remplacer ses anciens Airbus A320 sur ses lignes intérieures (Mexico City, Guadalajara, Monterrey et Toluca). Elle avait hésité entre le SSJ100, l'Embraer E190 brésilien et le CRJ900 canadien, pour finalement opter pour le biréacteur russe. Ainsi, selon InterJet, le SSJ100 est plus petit et donc plus économique sur les courtes liaisons que le A320. Il transporte un nombre moins important de passagers, mais il  consomme aussi moins de kérosène. Malgré ses déboires depuis son lancement comme le crash d'un appareil en Indonésie lors d'un vol de démonstration en mai 2012, l'avion russe trouve des clients à l'étranger, en plus de la compagnie nationale russe Aeroflot. A ce jour un SSJ est en service chez Yakutia Airlines, dix chez Aeroflot, deux chez Air Armania. Un premier SSJ-100 a été livré à la laotienne Lao Central Airlines en février. La compagnie laotienne a commandé trois appareils et se réserve la possibilité d’en commander six en supplément. Egalement, fin février, un premier appareil a été livré à l'indonésienne Sky Aviation, qui a en tout commandé 12 avions et dispose également de la possibilité d’en prendre 12 en supplément.  Selon les experts, le succès du Sukhoi Superjet 100 sur le marché international va dépendre en grande partie de la capacité du fabricant à fournir une assistance technique rapide à ses clients. Il s’agit notamment de la livraison des pièces détachées, de la réparation et de la formation du personnel. « Les caractéristiques techniques de ces aéronefs sont très bonnes pour cette classe », affirme Roman Goussarov, expert du Comité des transports à la Douma d’Etat (parlement russe), cité par la radio La Voix de Russie. « L’exploitation de ces appareils pourrait être plus rentable que l’exploitation des analogues occidentaux. Le succès va dépendre avant tout de la capacité du fabricant d’organiser un entretien technique rapide et de qualité».