Un agent de la sécurité de l’Administration de la sécurité américaine (TSA) est parvenu à traverser les postes de sûreté de l’aéroport de Newark près de New York avec une fausse bombe cachée sur lui, a révélé vendredi le New York Post. Le 25 février dernier, lors d’un exercice improviste comme en a l’habitude la TSA, un de ses agents a réussi à franchir deux postes de contrôle sûreté de l’aéroport new-yorkais de Newark, avec un faux engin explosif dissimulé dans son pantalon. Ni scanner, ni fouille au corps ne sont parvenus à détecter l’engin, et le faux passager avait obtenu l’autorisation de monter à bord, révèle le New York Post. La TSA, qui indique ne pas avoir pour habitude de révéler les détails de ces différents exercices par raison de sécurité, confirme cependant qu’il réalise régulièrement ce genre de tests. Leur objectif est  d’entraîner ses troupes, lors de scénarios inventifs, et un retour d’expérience immédiat auprès de ses agents. Cette révélation intervient alors que la TSA fait l’objet de critiques d’une part en raison de suppression d’effectifs (jusqu’à -25 %), d’autre part parce qu’il autorisera à partir du 25 avril prochain les canifs à bord des cabines sous la condition que la lame soit d’une longueur inférieure à 6 cm et d’une largeur maximale d’environ 1 cm. Ajoutons aussi que depuis décembre 2011, plus de 50 agents d’aéroports américains se sont fait épinglés par la TSA. Parmi quelques exemples, citons un de ses agents qui a été accusé d’avoir dérobé 5 000 dollars dans la veste d’un passager, ou celui qui en raison d’une infraction à la sécurité dans une zone sensible a provoqué l’évacuation d’un terminal –rien que çà-, ou encore cet employé (non affilié à la TSA) qui a plaidé coupable d’avoir usé d’une fausse identité pendant 20 ans. Rappelons aussi qu’en France, un reportage TV, intitulé « Police privée: la sécurité au rabais », paru dans  Envoyé Spécial, avait démontré les failles de la sûreté dans les aéroports français. Deux reporters avaient ainsi voyagé en novembre 2010 de Roissy CDG à Nice, puis de Marseille à Paris dans la même journée, sans que le pistolet semi-automatique 9mm démonté et caché dans leurs bagages cabine ne soit décelé.