La compagnie aérienne Asiana Airlines a finalement cédé et autorisé le port du pantalon à ses hôtesses de l’air. Dès le début du mois d’avril 2013, la compagnie privée de Corée du Sud autorisera ce que sa rivale Korean Air permettait depuis 2005 : le choix pour les 3400 hôtesses de porter un pantalon plutôt que la jupe arrivant juste au-dessus du genou, jugée « désuète et peu fonctionnelle ». Inspirée de la traditionnelle hanbok sud-coréenne, elle n’est pas la seule obligation de l’uniforme figurant dans le « code d’apparence » de dix pages (contre deux pages pour les 200 stewards) d’Asiana Airlines: elle leur impose manucure et coiffure parfaites, un nombre limité d’épingles de cheveux, une longueur maximale des boucles d’oreille - mais l’interdiction de porter des lunettes a été levée en janvier. Le chignon serré n’est pas obligatoire, mais serait devenu la règle sous la pression des « anciens » et d’un comité de surveillance selon un syndicaliste, qui souligne que seulement quatre hôtesses ont choisi de modifier leur coiffure. Les hôtesses de la compagnie de Star Alliance avaient saisi il y a plus d’un an la Commission des droits de l’homme, qui avait « recommandé » en février 2013l’autorisation du pantalon. Asiana Airlines avait alors indiqué qu’elle étudiait son inclusion dans le design des futurs uniformes, soulignant que la règle renforce l’image de « beauté coréenne high class » importante pour son image de marque, et est « essentielle pour rester compétitive ». Lors du dépôt de la plainte, elle affirmait que la robe des hôtesses l’avait (entre autres) aidé à remporter en 2011 le titre de meilleur personnel de cabine du monde par Skytrax (elle s'était classée deuxième en 2012). L’autorisation a été accueillie avec soulagement par les syndicats de la compagnie, qui se demandent tout de même si les mentalités changeront en même temps que le texte et craignent des représailles des « anciens » lors des évaluations internes. Asiana Airlines n’a pas révélé combien d’hôtesses avaient demandé à porter le pantalon. Selon l’agence locale Yonhap, les cinq low cost sud-coréennes dont Jeju Air et Air Busan laissent le choix aux hôtesses – sauf la filiale de Korean Air Jin Air qui impose le port du jean.