Selon Bharat Bhatta, un économiste norvégien, surtaxer les personnes de forte corpulence, serait profitable autant aux compagnies aériennes, qu’aux passagers ou qu’à l’environnement. L’économiste a ainsi proposé trois modèles différents. Le premier : on calcule le prix du billet d’avion au pro rata du poids du passager. Ainsi, un passager de 100 kg paiera deux fois plus cher son billet d'avion comparativement à un autre passager pesant 50kg. A noter qu’il en sera de même avec le poids des bagages. Les deux autres modèles, plus élaborés, prennent en compte un poids de base, avec des surtaxes –ou des réductions- pour ceux et celles sortant de la configuration moyenne. Mais, alors que dans le deuxième modèle, chaque passager, à poids différent, paiera un prix différent, la troisième option, la préférée de l’économiste, prend en compte une fourchette de poids moyen. Ceux ou celles, s’écartant de cette fourchette, paiera plus ou moins, aboutissant à trois tarifs selon son poids : élevé, moyen et bas. Les bénéfices sont à terme, d’abord pour le passager, qui économisera sur son billet à chaque fois qu’il aura maigri, ensuite pour les compagnies aériennes, qui pourront ajouter des sièges à la configuration actuelle de leurs avions, au fur et à mesure que les passagers seront plus sveltes, et pour l’environnement, l’avion plus léger consommant moins de carburant, et donc délivrant moins de CO2. Samoa Air le fait déjà A noter que Samoa Air, compagnie aérienne privée des îles Pacifiques vend déjà le prix de ses billets au pro rata du poids des passagers, les habitants de ces îles d’Océanie (îles Samoa donc, îles Cook, Tonga, Polynésie française…) ayant il est vrai les plus hauts indices de masse corporelle au monde. Si les Français sont quant à eux les plus sveltes d’Europe, cela n’a pas empêché Air France d’avoir instauré (tout comme Southwest Airlines aux Etats-Unis où deux tiers des passagers sont en surpoids) l’achat d’un deuxième siège supplémentaire pour les passagers obèses. Et en 2010, un sondage de Skyscanner indiquait que 76 % des répondants souhaitaient une surtaxe pour les passagers obèses nécessitant un siège supplémentaire.