Boeing a indiqué  avoir terminé vendredi un vol test afin de démontrer que ses solutions aux surchauffes de batterie sur les 787 Dreamliner s’avèrent probantes. Les résultats pourraient être divulgués dans « quelques jours ». Deux représentants de la FAA, l'agence fédérale de l'Aviation américaine, et neuf de Boeing étaient à bord du vol test, opéré vendredi sur un 787 de LOT Polish Airlines, un vol de presque deux heures que l’avionneur américain a qualifié « de normal ». Boeing a indiqué qu’il donnera les résultats de ce vol test - ainsi que ceux réalisés de façon intensive depuis un mois au sol et en laboratoire - « dans quelques jours ». «L’équipage a indiqué que le plan de démonstration en vue de la certification s’était déroulé comme prévu et que le vol avait été normal. Le but du vol était de démontrer que le nouveau système de batteries fonctionne pendant les conditions normales ou anormales de vol », affirme l’avionneur. Avec cette nouvelle étape décisive franchie, plusieurs scénarios plus ou moins favorables se présentent désormais à Boeing. Dans le meilleur des cas, la certification est donnée mi-avril. Boeing aura donc ensuite plusieurs semaines pour effectuer les réparations correctrices sur les 50 Dreamliner cloués au sol de par le monde. Il s’agira notamment d’y effectuer ses solutions envisagées (pot scellé en acier privé d’oxygène l’intérieur de la batterie et donc inhibant tout départ de feu, isolations supplémentaires sur de dessus ainsi qu’entre chacune des huit cellules et tuyau en titane évacuant à l'extérieur les potentiels gaz générés à l’intérieur), des changements entraînant un surpoids de plusieurs dizaines de kilos (estimés selon certaines sources à 70 kg). Les huit cellules de la batterie lithium-ion  ont aussi  été testées en laboratoire, chacune d’elles surchauffant délibérément et simultanément afin de démontrer que les solutions de Boeing étaient effectivement probantes. Ce scénario très favorable verrait réapparaître les Dreamliner dans le ciel dès début  juin, selon des employés de Boeing impliqués dans le processus. Mais d’autres sources, y compris de Boeing, craignent une remise en service plus tardive en raison de discussions plus tendues avec les autorités américaines, soucieuses de donner une image objective de leur travail ou de leur fonction, mise à mal il est vrai par la délivrance de leur première certification donnée de façon un peu à la légère pour certains au Dreamliner... Il faudra aussi retenir que les causes exactes des départ de feu ou surchauffe de batterie sur deux Dreamliner de All Nippon Airways et Japan Airlines début janvier restent encore inconnues des enquêteurs.