La compagnie aérienne Porter Airlines a révélé avoir signé une commande conditionnelle pour 12 Bombardier CS100 plus 18 en option, plus six Dash-8 Q400 pour un contrat estimé à 2,29 milliards de dollars au prix catalogue. Le PDG de la compagnie régionale canadienne Robert Deluce a révélé le 10 avril 2012 être le client non identifié annoncé par Bombardier en décembre dernier, et précisé que les 12 premiers CS100, configurés pour accueillir 107 passagers, entreront en service en 2016. Ils seront utilisés pour lancer de nouvelles routes vers « Vancouver, Edmonton, Calgary, Winnipeg, Los Angeles, la Floride et les Caraïbes », à partir de la base de Porter Airlines l'aéroport de Toronto – Billy Bishop, de quoi concurrencer les Air Canada et autres WestJet. C’est cet aéroport qui est responsable de l’adjectif « conditionnel » de la commande des CSeries : situé sur une île tout près du centre-ville de Toronto, il ne peut physiquement accueillir à ce jour que des avions turbopropulsés. Porter Airlines va donc devoir convaincre les autorités locales et fédérales de changer les règles qui y interdisent l’atterrissage d’avions à réaction, puis trouver un moyen d’allonger la piste de 168 mètres à chaque bout afin de permettre l’atterrissage des CS100 – un gain qui ne peut se faire que sur l’eau. La compagnie a souligné que l’interdiction des jets à Billy Bishop datait de 30 ans, alors que les CSeries de Bombardier seront « les avions les plus silencieux au monde ». Porter espère faire approuver le changement de règlementation d’ici la fin de l’année au plus tard, malgré les oppositions locales sur le niveau sonore comme sur l’environnement – et celle d’Air Canada qui veut conditionner l’expansion de l’aéroport à l’obtention de créneaux supplémentaires (elle ne se pose à Billy Bishop qu’en provenance de Montréal).  La compagnie lancée en 2006 dessert 19 destinations dans le pays et aux Etats-Unis.