L'Agence Européenne de Sécurité Aérienne a suivi hier l’exemple de la FAA et approuvé les modifications proposées par Boeing pour les batteries au lithium-ion de ses 787 Dreamliner. Tout comme elle avait suivi son homologue américaine pour l’interdiction de vol des Dreamliner en janvier dernier, l’EASA a annoncé le 23 avril 2013 une mise à jour de la « directive sur la navigabilité », autorisant l’appareil à revoler dès que les changements de design proposés par Boeing pour « la batterie de l’APU, le chargeur et le cloisonnement » auront été installés. La seule compagnie européenne à avoir mis en service le Dreamliner, LOT Polish Airlines, a indiqué hier que leur retour dans les airs interviendra « début juin » sans plus de précision, plutôt qu’en octobre comme prévu jusque là. Un de ses 787 est toujours immobilisé à l’aéroport de Chicago, où il avait atterri pour son vol inaugural le 16 janvier (quelques heures avant la décision de la FAA de clouer au sol tous les Dreamliner en service), et l’autre à sa base de Varsovie. Un troisième est censé lui être livré en mai, puis deux autres d’ici la fin août, Toronto et New York devant être leurs prochaines destinations. Lors d’une audition organisée hier par le NTSB, le chef de projet Dreamliner Mike Sinnett a reconnu que les tests de certification des batteries au lithium-ion n’avaient pas été suffisamment durs, et que Boeing devrait sans doute dans le futur appliquer des « critères d’essai plus rigoureux (…) pour les nouvelles technologies ». Tout en répétant qu’il était « trop tôt pour savoir » si les deux incidents sur des 787 de Japan Airlines et All Nippon Airways était dus à des erreurs de conception ou de fabrication, il a de nouveau admis que la cause réelle des pannes pourrait ne jamais être connue. Boeing a de son côté indiquait que les livraisons de 787 pourraient reprendre dans les prochaines semaines.