Si la pratique existe depuis déjà quelque temps à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, elle vient d'être officialisée par le ministère israélien de la Justice : les agents de sécurité ont le droit de consulter les mails des passagers sur leurs ordinateurs portables, tablettes et smarphones. Au nom de la sécurité nationale, la fouille de courriers électroniques de certains passagers à l'arrivée de Ben Gourion, en général des  passagers d'origine arabe, est désormais validée et confirmée par le bureau du procureur général Yehuda Weinstein, dans une lettre envoyée à l'Association des droits civiques en Israël (ACRI). Concrètement, les agents de Ben Gourion demandent à  des passagers les mots de passe de leurs comptes mail ou de Facebook pour accéder aux contenus. Les passagers concernés sont en droit de refuser mais ils ont toute les chances de se voir refuser l'entrée en Israël et sont priés de prendre le prochain vol de retour. Pour la sécurité et la justice israélienne, si le passager refuse de révéler ses communications électroniques, c'est qu'il a quelque chose à se reprocher. «Cette fouille n'intervient que de manière exceptionnelle, lorsque d'autres éléments à charge ont été trouvés», se justifie le bureau du procureur général face aux accusations d'atteinte à la liberté individuelle portées par l'ACRI.