L’éruption samedi du volcan Cleveland au large de l’Alaska n’a pour l’instant pratiquement aucun impact sur le trafic aérien, le nuage de cendres étant encore trop bas pour affecter les vols entre l’Amérique du nord et l’Asie. Les trois éruptions qui ont secoué le 4 mai 2013 le volcan Cleveland, situé dans les îles Aléoutiennes à plus de 1500 kilomètres au sud-ouest d'Anchorage, ont libéré un nuage de cendres atteignant l’altitude de 4500 mètres, trop bas donc pour perturber les vols long-courriers. Par prudence, l’autorité de l’aviation civile américaine a tout de même demandé à plusieurs compagnies aériennes de dévier la route de quelques vols plus au nord, car ce volcan présente un problème particulier : du fait de son isolation et de l’absence d’outils de détection au sol, il pourrait se passer plusieurs heures entre l’apparition d’un nuage de cendres plus important et sa détection. Lors de sa dernière éruption majeure en 2001, le Cleveland avait émis un nuage atteignant 11000 mètres d’altitude. Selon l’agence américaine de surveillance géologique USGS, le volcan serait désormais le cadre d’une « éruption continue de bas niveau », les satellites ayant détecté des émissions de gaz et de vapeur ainsi qu’une forte température près du sommet. Après dix ans de sommeil, le Cleveland s’était réveillé en juillet 2011 et a depuis connu une vingtaine d’explosions, moins importantes que celles de ce weekend. Toutes les compagnies reliant l'Asie à l'Amérique du nord sont concernées par une éventuelle éruption plus forte, que ce soit Air Canada, American Airlines, Delta Air Lines, United Airlines ou sur l'autre rive du Pacifique les Japan Airlines, All Nippon Airways, Korean Air, Asiana Airlines, Eva Air, Cathay Pacific et autres Singapore Airlines.