Après la révélation par le syndicat de pilotes ALTER d’un nouvel incident sur un avion Air France fraîchement rentré de sa visite d’entretien en Chine, la CGT-Air France dénonce, à son tour, la sous-traitance à l'étranger et demande le rapatriement de la maintenance dans l'Hexagone. "Tout avion et tout passager Air France doit être traité par du personnel Air France", réclame le syndicat dans un communiqué. "La sécurité des vols n’est pas qu’une affaire de pilotage mais bien l’affaire de l’ensemble des salariés d'Air France, garants de la chaîne de sécurité dans notre entreprise. Si les pilotes Air France sont sereins lorsqu’ils prennent les commandes d’un appareil, c’est aussi grâce à des professionnels d'Air France motivés et bien formés", clame la CGT-Air France, pour qui "la question de la sécurité des vols sous le prisme de l’externalisation demeure un tabou. A partir de combien d’incidents l’entreprise se posera‐t‐elle la question de la perspicacité de sa politique de sous‐traitance et de délocalisation des activités du personnel au sol ?" Selon le syndicat, la délocalisation de la maintenance des appareils d'Air France à l'étranger (Maroc, Chine, Afrique du Sud, etc.) fait partie intégrante du plan Transform 2015 et entraînera "la suppression de près de 600 emplois" du personnel au sol. Pour rappel, le 9 mai dernier, le syndicat minoritaire ALTER affirmait que la société Taeco, basée à l’aéroport de Xiamen dans le sud de la Chine et spécialisée dans la maintenance des long-courriers, aurait été responsable de plusieurs " incidents graves " sur des appareils de la compagnie nationale. ALTER a cité en particulier l’exemple d’un Airbus A340-300 " juste sorti d’une grande visite " effectuant la liaison Paris – Caracas le 7 avril dernier, et qui avait dû se dérouter vers les Açores - officiellement pour des problèmes électriques, avec débordement des toilettes et "perte de réception de deux radio à haute fréquence".