C’est un leader auprès de ses collègues PNC (personnel navigant commercial), un représentant de la compagnie auprès du client, un responsable aussi des relations commerciales avec les passagers. Il est enfin garant de la sécurité du vol et le principal interlocuteur du commandant de bord pour qu’il sache ce qui se passe à l’intérieur de la cabine. Les deux chefs de cabine d’un vol long-courrier sont garants de la sécurité du vol, mais le chef de cabine principal ou CCP est le supérieur hiérarchique et sera en cela secondé par le chef de cabine.
« Un chef de cabine principal est par délégation responsable de la sécurité du vol. C’est la personne la plus proche du poste de pilotage et donc du commandant de bord. Il est les yeux du commandant de bord pour tout ce qui se passe à bord. Il est le relais entre le cockpit et la cabine. Par exemple, si le commandant de bord décide d’un déroutement pour une raison météo, il m’en informe, et j’informe à mon tour mon équipe et les passagers. » Franck Dabriou, CCP chez Air Caraïbes Atlantique Air-journal_hôtesses-steward Air Caraibes  
Il est aussi la personne référente en cas de situation critique, capable par exemple de coordonner une évacuation ou de trancher dans des moments difficiles. Ses qualités Il est nécessaire d’avoir de l’autorité, une bonne maîtrise de soi et le sens des responsabilités. Comme tous ses collègues hôtesses de l’air ou stewards, il doit avoir le sens de l’écoute, être organisé. Il doit avoir un bon niveau d’anglais et une option sur une ou plusieurs autres langues lui sera un plus.
« Chaque vol est différent. Chaque passager est différent avec des exigences différentes de plus en plus fortes. Il faut donc savoir s’adapter en permanence à chaque situation, être à l’écoute des clients en faisant attention de ne pas faire de distinction entre eux. » « L’écoute, être juste, Même si on travaille en l’air, il faut avoir les pieds sur terre et rester humble pour avoir la confiance, l’adhésion et la totale implication de mes collaborateurs lors des vols. » Air-journal_hotesses de l air_air caraibes
Le travail d’un CPP Conformément à la réglementation sur long-courrier, Franck Dabriou réalise quatre vols aller-retour par mois entre les Antilles et la métropole. Tous les PNC se présentent deux heures avant le vol pour le briefing,
« mais celle du PPC commence avant, car je dois savoir ce que je dois dire à mon équipe, définir le rôle de chacun, pour que les passagers volent dans des conditions optimales de sécurité et de confort. »
Préparer l’avion effectuer les contrôles sûreté, vérifier les appareils mobiles et fixes de sécurité, vérifier que la nourriture est bien embarquée.
« Ensuite, on accueille nos passagers en leur souhaitant la bienvenue à bord. Après décollage, on rentre vraiment en action. Cette partie du vol est importante, car tous les passagers vont nous juger sur la qualité de nos produits, de nos prestations, sur notre gentillesse. Les clients doivent avoir envie de revenir voyager sur Air caraïbes Atlantique, qu’ils parlent de nous et qu’ils incitent leurs amis ou l’entourage à venir sur nos vols. Car le bouche à oreille marche beaucoup aux Antilles. Après atterrissage, on réalise une dernière inspection sûreté de l’appareil, c’est-à-dire qu’aucun bagage n’est resté à bord. »
Parcours Franck Dabriou est originaire des îles des Saintes en Guadeloupe. Après des études en Guadeloupe, il poursuit ses études à Paris (Langues étrangères appliquées). Puis il est rentré au pays pour passer en candidat libre le CSS (certificat de sécurité sauvetage), un diplôme nécessaire pour exercer le métier de PNC. Ensuite, il postule à Air Guadeloupe, qui deviendra Air Caraïbes après fusion avec d’autres compagnies locales dont Air Martinique. A noter aussi qu’il existe des formations accessibles après le Bac pour devenir PNC.  Il exercera deux ans sur le court et moyen-courrier avant qu’il ne demande son transfert sur le long-courrier, un transfert obtenu en 2004.
« C’est une particularité d’Air Caraïbes d’avoir du personnel basé aux Caraïbes comme moi mais aussi d’embaucher beaucoup d’autochtones de cette région. Air Caraïbes a quatre bases : Guadeloupe, Martinique, Cayenne en Guyane et Paris. Avec notre culture antillaise, nos habitudes ou nos moeurs, cela nous permet d’être plus proches de la clientèle antillaise. La connaissance de la langue créole peut aussi aider à désarmorcer un problème. »
Mais Air Caraïbes emploie aussi du personnel en métropole. Et Franck Dabriou est loin de s’en plaindre.
« La richesse d’Air Caraïbes, c’est notre diversité au niveau des équipages. Nos cultures sont différentes. Chacun apprend des autres et puis les équipes sont jeunes. Notre dynamisme est notre force. C’est une très belle chose. » Air-journal_Air Caraïbes hotesses  
Court et long-courrier La compagnie Air Caraïbes réalise à la fois des vols court-courriers et des long-courriers entre Caraïbes et métropole. Selon Franck Dabriou, le long-courrier « n’est pas forcément mieux payé ». La différence fondamentale est le temps d’engagement. Soit plusieurs jours d’affilée dans la semaine pour les premiers alors qu’un PNC long-courrier est engagé peu de temps sur le mois entier.
« Nous avons beaucoup plus de repos, donc de temps libre. Ce qui permet d’organiser nos journées… On a une qualité de vie sur le long-courrier contrairement à ce que les gens peuvent penser, que nous n’avons pas sur le court et moyen-courrier où les PNC travaillent beaucoup plus avec un quota d’heures par mois. »
Mais s’il y a des avantages, il faut aussi savoir assumer quelques contraintes comme le décalage horaire « qui est difficile » ou les grandes variations de température, travailler dans un milieu pressurisé…
« Je n’ai pas dormi depuis hier. J’ai fait une nuit blanche. C’est difficile, mais ce sont les contraintes du métier. On le sait, on a choisi ce métier. Il faut donc s’adapter et ne pas laisser les contraintes prendre le dessus. Car sinon, nous subissons les vols et nous ne sommes pas épanouis dans une cabine. Et l’une des conséquences est que nous ne pourrons donner et transmettre aux clients notre plaisir d’être là aujourd’hui à les servir. » Air-journal chef cabine principal_ air caraibes