Si le pays est à feu et à sang, paradoxalement sa compagnie aérienne nationale Syrian Arab Airlines (Syrianair) se porte très bien, affichant des vols complets et pratiquant du surbooking sans complexe. «Nous assurons environs 20 vols par jour vers l’étranger et dans le pays ce qui signifie que nous transportons environ 3.000 passagers. Il n’y a pas une seule place de libre et c’est vrai que nous faisons même du surbooking», déclare le directeur des opérations au sol de le compagnie Tarek Wahiba, cité par AFP. C'est surtout le trafic intérieur qui a explosé. Le nombre de vols domestiques a été multiplié par quatre durant le conflit. Pour cause, en raison de l'insécurité qui règne désormais partout dans le pays, les Syriens optent pour l'avion pour le mondre déplacement. Ne pouvant pas acheter des Airbus ou des Boeing, ni même des pièces détachées de rechange, en raison d'un embargo décrété par les pays occidentaux, la compagnie nationale syrienne, entièrement détenue par l'Etat syrien, a commandé en mars dernier dix Antonov à l'Ukraine pour développer son réseau. En attendant la livraison des Antonov, la compagnie fait face à la demande avec six Airbus A320 et deux ATR-72/500, assurant 40 vols intérieurs par semaine et des liaisons internationales avec des pays du Golfe, l’Irak, la Jordanie, le Liban, l’Egypte, le Soudan, l’Algérie et la Russie. La compagnie irakienne Iraqi Airways est l'autre seule compagnie aérienne à desservir encore la Syrie.