Les efforts réalisés jusqu’à maintenant dans le cadre du plan Transform 2015 ne seront pas suffisants pour redresser la barre, selon Alexandre de Juniac dans une interview aux Echos. Un seconde phase se profile, mais avec « l’engagement de ne pas procéder à des départs contraints d’ici fin 2014 ». « Il ne s'agira pas de mesurettes ; nous sommes résolus à régler le sujet, même si leur mise en oeuvre s'étalera sur plusieurs années », a prévenu le PDG de la compagnie aérienne française. La direction va rencontrer les syndicats en ce mois de juin. On sait d’ores et déjà que le dégraissage va continuer mais sans départs contraints. Les grandes lignes de cette nouvelle phase de restructuration seront ensuite présentées en septembre. Toutes les activités court et moyen-courrier ainsi que la branche cargo d’Air France et de KLM seront concernées. Le coût des escales Air France réputées plus élevées que la concurrence seront réexaminés. « Toutes les escales seront concernées », prévient le PDG. En ce qui concerne le court et moyen-courrier, un transfert de ses vols vers sa filiale low cost Transavia ou Hop ! qui regroupe désormais les marques Régional, Brit’Air et Airlinair, sont envisagées. « Si Air France ne peut rentabiliser une ligne, n’est-il pas préférable de la transférer à Transavia ou Hop, plutôt que de la laisser à concurrence, explique Alexandre de Juniac. Il faut davantage de flexibilité au sein du groupe, qui doit fonctionner comme une grande famille . » Dans la première phase du plan Transform 2015, la direction a déjà annoncé la suppression de 500 poste d’hôtesses et stewards via un plan de départs volontaires et sans licenciements, et représentant une économie de 236 millions d'euros par an. Quant au bilan des bases de province à Marseille, Toulouse et Nice, il est contrasté avec une hausse de la productivité du personnel et des avions, et donc du chiffre d’affaires, mais sans augmentation des recettes comme attendu. Le court et moyen-courrier, bien que réorganisé récemment au sein de trois pôles  (les vols Air France en propre, sa filiale Hop ! et Transavia qui se développe progressivement) a vu ses pertes augmenter d’une centaine de millions d’euros sur le résultat 2012. Enfin, l’activité cargo représente 11 % du chiffre d’affaires, mais 16 % du total de ses pertes. Pourtant, malgré ses pertes sur ces deux branches problématiques, Alexandre de Juniac n’a pas remis en cause ses objectifs de revenir aux bénéfices d’ici fin 2013, et à une rentabilité « significative » en 2014.