Le rapport officiel final sur le crash de la compagnie aérienne Yemenia Airways en 2009, qui avait causé la mort de 152 passagers et laissé une jeune survivante, a conclu à la responsabilité des pilotes. Le 30 juin 2009, un Airbus A310 de la compagnie yéménite s’était abîmé en mer peu avant son atterrissage au large de Moroni aux Comores. Sur les 153 occupants de l’appareil, à bord duquel ils avaient embarqué à l’aéroport de Sanaa, 62 étaient Français et 43 des Comoriens résidant dans l’hexagone ; seule une adolescente de 14 ans, Bahia Bakary, avait survécu à l’accident. En présentant le rapport de l’accident le 25 juin 2013 à Moroni, sans toutefois le rendre accessible aux journalistes, le ministre comorien des transports a expliqué que la commission d'enquête soutenue par l'état français (le BEA avait analysé les boîtes noires) avait conclu à une « action inadaptée de l'équipage au cours d'une manœuvre non stabilisée ». Les familles des victimes, insatisfaites par la maigreur des informations, ont annoncé pour vendredi une manifestation à Paris, tandis que le ministre français des transports Frédéric Cuvillier reconnaissait « des longueurs inexplicables et inexpliquées » dans l’enquête. La France avait d’abord mis en cause la maintenance et la vétusté de l’appareil, âgé de 19 ans, mais un rapport préliminaire en 2011 avait déjà mentionné des « erreurs manifestes » de la part des pilotes, avec entre autres le non-respect des procédures d’atterrissage, notamment en ce qui concerne le positionnement des becquets, et vitesse trop faible en cas de problème. La même année, Yemenia Airways avait été condamnée en appel à verser à 200 ayant-droits des victimes des indemnités allant jusqu’à 23 000 euros, et une somme totale de 200 000 euros à ceux des victimes qui jouaient un rôle de soutien financier. Chaque plaignant avait en outre reçu 1000 euros pour les frais juridiques engagés contre la compagnie yéménite.