La compagnie aérienne Air Caraïbes se dit confiante pour l’année 2013, qui devrait la voir dégager des profits comme l’année dernière. Interrogé par le journal Les Echos le 8 juillet 2013, le président du directoire Marc Rochet a affiché un optimisme mesuré pour la compagnie spécialisée dans la desserte des Antilles, se déclarant « confiant » pour l’année en cours. Après les pertes de 2011, quand Air Caraïbes avait « eu du mal à répercuter la hausse du prix du carburant », Air Caraïbes a restructuré son réseau régional dans les îles, ce qui lui a permis de dégager des profits l’année dernière. Nous avons « besoin d'être profitable pour consolider l'entreprise, assurer l'avenir de nos personnels, investir et innover », a expliqué M. Rochet, soulignant que les propriétaires de la compagnie (le groupe familial Dubreuil) « cherchent à entreprendre ». Avec en vue un renouvellement progressif de la flotte, un investissement « à notre portée car l’entreprise à les reins solides ». Air Caraïbes possède trois de ses cinq Airbus A330 et ses trois ATR 72-500 (un 72-600 est attendu en octobre). A propos de la concurrence sur la desserte des Antilles, Marc Rochet a déclaré que l’arrivée de XL Airways aux Antilles en décembre dernier n’avait pas provoqué « un choc aussi fort que nous pensions ». L’offre de 8% de sièges supplémentaires n’a pas fait perdre de parts de marché à Air Caraïbes et il n’y a « pas d’impact significatif à ce stade » , affirme-t-il avant d’ajouter qu’il ne croit pas au modèle low cost sur le long-courrier alors qu’il est « très efficace sur le court et moyen-courrier ». Quant à Air France, elle a « beaucoup d’atouts » mais s’est « peut-être laissée porter par certains résultats ». Il faut faire « des remises en cause fondamentales » dans toutes les entreprises, et la compagnie nationale « doit pouvoir réussir ». Rappelons qu’Air Caraïbes a transporté 1,2 million de passagers (+2% par rapport à 2011) depuis sa base à l’aéroport de Pointe-à-Pitre, et affiché un résultat net « à un excellent niveau de 6,9 millions d'euros (après impôts et une participation redistribuée aux salariés d'un montant de 1,2 millions d’euros) ». Son réseau long-courrier a progressé de près de 10% en 2012 à 750 000 passagers, et l’accord de partage de codes avec Corsair International « a porté ses fruits puisque plus de 47 000 passagers ont profité d'une offre élargie et plus souple sur les destinations DOM, grâce à ces fréquences additionnelles ».