Soukhoï Aviation Civile, qui développe notamment le Superjet SSJ100,  connaît de grosses difficultés de trésorerie. Son actionnaire, la banque VEB (Vnesheconombank), bras financier de l'Etat russe, pourrait céder une partie de sa participation dans EADS pour apporter un peu d’argent frais dans sa structure, selon le journal russe Kommersant. A ce jour, le Soukhoï Superjet 100, qui peut transporter de 86 passagers en deux classes et jusqu'à 103 en monoclasse, et destiné à concurrencer les Embraer E-Jets ou les Bombardier, est un échec commercial retentissant hors de la zone d’influence russe. Si bien que la structure qui chapeaute son développement a un besoin urgent de trouver de l’argent. Une solution retenue serait de vendre une partie de sa participation de 5 % dans EADS, maison mère d’Airbus, qu’elle acquise en 2007 pour 995 millions d’euros. « Il faut trouver une solution avant la fin de l'année, faute de quoi Soukhoï Aviation Civile se trouvera en situation de défaut sur ses crédits », a affirmé une source proche du dossier à Kommersant. Soukhoï Aviation Civile, détenue à hauteur de 75 % par l'avionneur public russe Soukhoï et à hauteur de 25 % par l’Italien Finmeccanica - cette dernière étant également partie prenante dans ATR - a une dette d’1,5 milliard d’euros à fin 2012. Le Superjet100 a connu un crash fatal le 9 mai 2012 lors d’un vol de démonstration en Indonésie avec 37 passagers à bord et 8 membres d’équipage russes. Les pilotes après avoir demandé la permission sont descendus à 1800 mètres mais sont venus frapper de plein fouet les flancs d’une montagne (le mont Salak) (2 200 mètres d’altitude) qui se trouvait dans la zone. D’après l’enquête, le système d’alarme anti-collision a bien fonctionné, mais aurait été ignoré par les pilotes, peut-être occupés à répondre aux questions des visiteurs à bord. A ce jour, le SSJ100 a été commandé à 234 reprises, mais le plus souvent par des compagnies situés dans la zone d’influence russe. Mis à part Interjet, une compagnie low cost mexicaine (20 commandes + 10 options), les commanditaires se situent dans la zone d’influence russe. Aeroflot en a commandé  30 (+ 10 options), Kartika Airlines 30, UTair Aviation 24 (+ 16 options)… 16 avions ont été livrés dont 11 à Aeroflot, une à InterJet.