La FAA a publié une directive enjoignant aux compagnies aériennes opératrices du Boeing 787 Dreamliner de soit vérifier, soit enlever la balise de détresse soupçonnée d’être impliquée dans l’incendie qui a frappé un 787 d’Ethiopian Airlines à Londres. Dans sa directive publiée le 25 juillet 2013, la Federal Aviation Administration américaine va plus loin que dans les conseils prodigués la semaine dernière : elle laisse le choix entre une inspection de l’ELT (émetteur de localisation d’urgence) fabriqué par Honeywell Aerospace, et le démontage de la balise, alors qu’elle n’avait fait que recommander une inspection des câblages pour détecter d’éventuels pincements, et du compartiment de l’ELT traces de surchauffe ou de condensation. La directive de la FAA est de fait alignée sur les conseils de Boeing, et des enquêteurs britanniques de l’AAIB qui avaient demandé la déconnexion des ELT sur les 68 Dreamliner en service. La directive ne s’impose qu’aux compagnies américaines, en l’occurrence United Airlines, seule à avoir mis en service le Dreamliner, mais les ordres de la FAA sont généralement appliqués de par le monde. All Nippon Airways par exemple, compagnie de lancement du 787, a annoncé hier qu’elle enlèvera les ELT de huit Dreamliner opérant sur des routes intérieures « afin de rassurer les passagers », mais devrait les conserver sur les routes transcontinentales. Japan Airlines a en revanche inspecté ses ELT et décidé dès lundi de les conserver en l’état, tout comme LOT Polish Airlines. Thomson Airways les avait déjà débranchés, tandis qu’Air India, Qatar Airways, LAN Airlines, China Southern Airlines ou Hainan Airlines n’ont pas communiqué sur le sujet. Ethiopian Airlines est de son côté toujours en discussion avec  Boeing sur ce qu’il convient de faire du 787 qui a pris feu à l’aéroport de Londres – Heathrow le 12 juillet dernier : il est « un peu prématuré » de donner une estimation sur le temps que durera la réparation, a déclaré le PDG du constructeur américain Jim McNerney.