Les compagnies aériennes American Airlines et US Airways ont proposé d’abandonner des créneaux de vol entre Philadelphie et Londres dans le cadre de leur projet de fusion, afin d’amadouer les régulateurs européens inquiets par la perte de concurrence sur cette route. La liaison entre l’aéroport de Londres - Heathrow et Philadelphie n’est en effet proposée que par US Airways et British Airways, cette dernière ayant créé une coentreprise avec American Airlines sur les lignes transatlantiques. La fusion entre les deux transporteurs américains mettra fin à cette concurrence, d’où la proposition faite la semaine dernière d’abandonner aux rivales qui le souhaitent une paire de créneaux à Heathrow et Philadelphie. Et le nouvel arrivant pourrait choisir son horaire à Londres, en particulier l’arrivée vers 7 heures du matin tant aimée des voyageurs d’affaires (US Airways atterrit tous les jours à 10h00, et British Airways à 6h20 et 10h10), la Commission européenne exigeant de son côté un engagement sur quatre ans. Cette route était selon les deux transporteurs « la seule à réellement poser problème ». Les autorités européennes de la concurrence ont annoncé une décision sur la fusion pour le 6 août prochain, leurs homologues américains devant se prononcer fin septembre. L’Europe considère la cession de créneaux en cas de fusion comme la meilleure solution pour empêcher des hausses de prix. La low cost Ryanair par exemple s’y est attelée lors de sa tentative d’OPA sur Aer Lingus, sur laquelle la Commission se prononcera à la rentrée. Cette nouvelle fusion entre majors américaines suit celles de Delta Airlines avec Northwest Airlines, United Airlines avec Continental Airlines et de Southwest Airlines avec AirTran. Ces quatre groupes représenteront plus de 80 % du trafic aérien aux Etats-Unis.