Un syndicat de la compagnie aérienne Air France à Papeete a attaqué en justice le plan de restructuration Transform 2015, remettant en cause la validité des signataires de l’accord passé en février dernier. Selon Les Nouvelles du 9 août 2013, le syndicat autonome du personnel d’Air France Safaped à Tahiti, allié à la CSIP, a demandé en référé l’annulation de l’accord collectif paraphé par les deux syndicats majoritaires, UNSA et A Tia i Mua, le 6 février dernier. Lors de l’audience programmée le 18 septembre prochain, le Safaped tentera de convaincre la justice de « l'irrégularité de la conclusion de l'accord Transform Papeete », et demandera « la nullité de fond de l'accord ». L’avocat du syndicat explique que l’UNSA « n'est pas une organisation syndicale représentative au niveau de la Polynésie française, et elle n'est pas affiliée à l'une d'elle ou représentative dans le champ d'application de l'accord », tandis que dans le cas d’A Tia i Mua « la personne qui a signé n’est pas habilité ». La joute judiciaire entre la direction d’Air France et les syndicats non signataires va donc se poursuivre. Rappelons que la compagnie avait promis de maintenir jusqu’en décembre 2014 au moins la déficitaire route entre l’aéroport de Paris – CDG et Papeete via Los Angeles, en change d’un gel des salaires pendant trois ans, la diminution de certaines primes comme celle de fin d’année, et surtout un gain de productivité permettant « d’économiser » 7 PNC (redéployés ou faisant l’objet de départs volontaires). Un « engagement à la paix sociale » figurerait dans le préambule du plan Transform Papeete selon le syndicat, qui affirme que « l'obligation d'exécution loyale des conventions et accords collectifs du code du travail ne crée pas d'obligations de paix sociale ». Air France, qui partage ses codes sur cette route avec Air Tahiti Nui, avait initialement demandé un effort de productivité de 35% à ses PNC tahitiens.