La compagnie aérienne All Nippon Airways a décidé de baptiser Vanilla Air sa filiale low cost AirAsia Japan, après avoir « divorcé » avec la spécialiste malaisienne du vol pas cher. Lors d’une conférence de presse le 20 août 2013, ANA a dévoilé le nouveau nom de sa filiale basée à l’aéroport de Tokyo - Narita, choisi parmi une liste de 200 après sept semaines d’interrogations. « Le monde entier aime la vanille », a justifié le nouveau PDG de la low cost Tomonori Ishii, et « son arôme permet aux gens de se relaxer ». Vanilla Air suit donc le modèle de Peach Aviation, l’autre low cost d’ANA basée à Osaka, et devrait voler sous ses propres couleurs fin décembre (nom en bleu, pétales de fleur de vanille jaunes), les vols d’AirAsia Japan étant arrêtés le 26 octobre. Peu de détails ont été apportés ce matin sur le futur réseau de Vanilla Air : les destinations seront annoncées fin septembre et les réservations ouvertes en novembre, avec des routes intérieures probablement vers Sapporo et Okinawa, et étrangères vers la Corée du Sud, Taïwan ou Guam (AirAsia Japan dessert cinq lignes domestiques plus Séoul et Busan, et devait lancer un vol vers Taipei le mois prochain). Le réseau international sera par ailleurs développé de manière « agressive », a souligné le PDG qui ne veut pas se contenter des routes existantes. Pas de changement par rapport au mois dernier pour la flotte : initialement deux Airbus A320 pris en leasing, portés à cinq à la fin de l’année puis dix en 2015. Les 420 salariés devraient être conservés. La compagnie de Star Alliance et AirAsia avaient annoncé leur divorce en juin dernier, le transporteur japonais rachetant pour 25,1 millions de dollars les 49% de parts détenues par le malaisien dans AirAsia Japan, qui avait décollé en juillet 2012. A l’époque, le PDG du groupe AirAsia Tony Fernandes déclarait qu’il avait « beaucoup de respect pour ANA mais il est temps pour nous de se séparer, afin que nous puissions nous concentrer sur ce que nous savons faire de mieux : gérer une vraie low cost ». La gestion des coûts était au cœur du problème entre les deux compagnies, l’encadrement de la filiale japonaise provenant principalement d’All Nippon Airways (y compris le PDG et le directeur financier). ANA estimait de son côté que l’échec était dû à un site internet « peu intuitif » et à une politique commerciale peu efficace ; elle assure d’ailleurs qu’elle coopèrera de façon beaucoup plus étroite avec les agences de voyage pour vendre Vanilla Air.