La compagnie aérienne American Airlines a avoué ne pas avoir de solution de secours en cas d’échec de sa fusion avec US Airways, qui doit créer la première compagnie aérienne mondiale et à laquelle les autorités américaines viennent de s’opposer. Les deux transporteurs ont demandé à la justice de fixer au 12 novembre 2013 la date de leur procès contre le ministère de la justice, qui a opposé un veto surprise le 13 août dernier à leur projet de fusion. L’avocat d’American Airlines Gary Kennedy a expliqué au Dallas Morning News que « tous les efforts sont concentrés » sur une victoire légale contre le DoJ (Department of Justice), précisant que ce dernier n’avait montré jusque là aucune intention de négocier. Et il a avoué que la compagnie n’avait pas de « Plan B » en cas d’échec du projet de fusion. Un échec remettrait en cause le futur d’American Airlines, puisque la fusion était partie intégrante du plan présenté aux autorités par sa maison-mère AMR pour sortir de la protection contre la faillite (Chapter 11). Sans parler de ses finances, les différentes batailles juridiques menées par AA lui coûtant environ 500 000 dollars par jour selon le quotidien. Contrairement à l’Europe, concernée seulement par les lignes transatlantiques et qui avait donné son aval à la fusion en échange de créneaux de vol entre Londres et Philadelphie, le DoJ a estimé que la fusion se traduirait par « une hausse des tarifs aériens pour les consommateurs pour un moindre service ». Faux, ont rétorqué American Airlines et US Airways : « bloquer cette fusion pro-concurrence déniera aux passagers l’accès à un réseau plus vaste et offrant plus de choix », expliquaient-elles, ajoutant que la fusion « est la meilleure solution pour la restructuration d’AMR ». Toutes les options judiciaires seront étudiées, promettaient-elles alors, afin que cette fusion et « les bénéfices de la nouvelle American pour ses clients et communautés » puissent avoir lieu le plus rapidement possible. Les deux compagnies sont soutenues dans leur combat par les syndicats, et auraient reçu l’appui de nombreux politiciens et hommes d’affaires du Texas, de Floride et de Caroline du Nord, états où elles opèrent des bases.