La compagnie aérienne Brussels Airlines est l’une des quatre à avoir rencontré les autorités de République Démocratique du Congo, qui cherche toujours un partenaire pour relancer une compagnie nationale. La compagnie belge figure aux côtés de Turkish Airlines, Kenya Airways et Ethiopian Airlines dans les discussions pour remplacer LAC Lignes Aériennes Congolaises, a indiqué un « conseiller à la primature » à Jeune Afrique le 21 août 2013, même si rien n’a été décidé : Brussels Airlines aurait apparemment posé une condition non-négociable : l’utilisation des installations de sa partenaire Korongo Airlines dans les aéroports de Kinshasa et Lubumbashi. Un autre journal, The African Aviation Tribune, croit lui savoir que Brussels Airlines est celle qui a montré le plus d’intérêt dans la création d’une nouvelle compagnie nationale, mais rappelle qu’Ethiopian Airlines envisage de faire de la capitale de RDC son hub en Afrique de l’ouest. Les candidates sont censées remettre leurs propositions avant le 31 août, alors que le gouvernement avait tenté d’imposer une première date-butoir en mai dernier, afin que le vol inaugural du nouveau transporteur se passe en juin. Le but d’un tel partenariat est évidemment d’aider la RDC à sortir de la liste noire de l’Union Européenne, mais aussi selon Jeune Afrique « de contribuer à l’assainissement du secteur de l’aviation civile congolaise ». Rappelons qu’en avril dernier, lors des premières assises de l’aéronautique civile à Kinshasa, le ministre Justin Kalumba n’avait pas mâché ses mots pour dénoncer « l’absence d’une culture de la sécurité comme l’incompétence des différents acteurs du transport aérien », avec 65 accidents depuis 2007 qui ont fait plus de 210 morts. La première visée était l’Autorité de l’aviation civile congolaise (AAC) qui exerce sa mission avec « légèreté et complaisance » et dans la corruption, tant en ce qui concerne les contrôles que la délivrance des autorisations de vol. Mais les gestionnaires d’aéroport, coupables de se « transformer en instrument de rançonnement et de tracasserie de paisibles citoyens », la Régie des voies aérienne et même la météo en avaient également pris pour leur grade. Sans oublier bien sûr les compagnies aériennes, qui font voler des avions anciens « aux contions techniques douteuses », et l’état lui-même qui aurait non seulement « négligé l’impact du facteur humain dans la crédibilisation du secteur aérien congolais », mais aussi refusé de mettre en place les réformes requises « par l’OACI, l’Union Européenne ou la Banque mondiale ».