Les Algériens tentant de revenir en France en cette fin de vacances scolaires feraient face à une pénurie de vols entre les deux pays, les compagnies aériennes étant accusées de maintenir la situation en l’état. A en croire le site Tsa-Algérie.com, tous les vols entre l’Algérie et la France sont complets jusqu’au 10 septembre 2013, une agence de voyage d’Alger affirmant qu’il en est de même pour les vols à destinations des aéroports de Francfort, Barcelone ou Istanbul « jusqu’à la deuxième semaine de septembre voire plus ». La très forte demande à cette période de l’année ferait une fois de plus face au manque d’avions, les Air Algérie, Air France et autres Aigle Azur étant montrées du doigt – même si cette dernière affirme avoir mis en place « 50 vols supplémentaires » selon sa porte-parole Jessica Gachet. Conséquence naturelle, le prix du billet d’avion reste très élevé, y compris pour les vols vers l’Algérie. La faute au prix du carburant et des taxes d’aéroport qui peuvent être deux ou trois fois plus cher qu’au Maroc voisin, explique L’Expression, mais aussi le manque de concurrence : selon le quotidien, les compagnies aériennes étrangères sont obligées de s'aligner sur les tarifs pratiqués par Air Algérie, « ne pouvant vendre que 1000 DA plus ou moins cher » que la compagnie nationale. La situation a de nouveau poussé le Mouvement Citoyen des Algériens en France (MACF) a réagir et demander au gouvernement un audit sur Air Algérie, puis un débat « entre Algériens » - le syndicat du transporteur le prévenant toutefois qu’il « s’attaquait à une montagne ». Il dénonce en particulier une « gestion lamentable » et la « corruption généralisée » qui met en péril l'entreprise. Et dans une lettre au premier ministre algérien, il s’en prend aussi à Aigle Azur qui avait annulé des billets après avoir découvert un trafic de billets d’avion en France sur les vols vers l’Algérie, qui aurait coûté plusieurs millions aux « agences de voyage légalistes ».