Les tensions dans la Syrie voisine – et les menaces d’action militaire occidentale – ont conduit plusieurs compagnies aériennes à suspendre les vols de nuit vers Beyrouth, Air France ayant par exemple choisi de modifier l’horaire de sa deuxième rotation quotidienne, Cyprus Airways décalant également sa rotation nocturne. La compagnie nationale française a confirmé le 29 août 2013 avoir modifié son programme de vol entre Paris – CDG et l’aéroport de la capitale libanaise, ses équipages n’étant plus autorisés à dormir à Beyrouth. Jusqu’à lundi prochain inclus au plus tôt, la rotation décollant habituellement à 16h35 part à 23h30, fait une escale technique à Athènes et arrive à 9h00 le lendemain (durée de vol 8h30 au lieu de 4h15). Contacté par L’Orient-Le Jour, le délégué d’Air France au Liban Michel Bou Abboud a expliqué que l’escale en Grèce « dans le cadre du changement d’équipage » est d’une durée de deux heures environ, les pilotes et PNC n’ayant plus le droit de sortir de l’aéroport Rafic Hariri « dans le cadre de mesures de sécurité ». Les horaires en ligne du Paris – Beyrouth, consultés vendredi matin, indiquent un retour aux horaires habituels mardi prochain, mais de nouveaux changements restent évidemment possibles. Les retours de ce vol sont programmés à 10h55 (au lieu de 10h05), l’autre rotation quotidienne (départ 9h00 de Paris, retour 16h00) étant inchangés. Rappelons qu’Air France partage ses codes sur cette route avec Middle East Airlines (MEA), qui propose également deux vols par jour. Même situation pour Cyprus Airways au départ de Larnaca : la compagnie chypriote a décalé le vol de 30 minutes partant habituellement à 20h30 afin d’éviter un séjour à Beyrouth, le nouvel horaire indiquant un décollage à 6h30. Et elle a supprimé la rotation du mercredi. Contrairement à ce qu’annonçait hier la presse libanaise, British Airways n’a pas modifié ses horaires de vol, et aucune autre compagnie n’a suspendu ses opérations vers Beyrouth. Le ministre de l’intérieur Marwan Chabel a déclaré que des mesures de sécurité exceptionnelles avaient été prises pour sécuriser l’aéroport de la capitale afin que les vols ne soient pas perturbés en cas de frappes occidentales sur la Syrie.