Un juge fédéral a fixé la date du procès entre le DoJ (Departmant of Justice) et les compagnies aériennes American Airlines et US Airways, dont la fusion a été bloquée à la surprise générale. La fusion d’American Airlines et d’US Airways ayant été bloquée par le DoJ, le dénouement sur l’avenir des deux compagnies se jouera devant un tribunal. Alors que le DoJ souhaitait repousser les audiences à mars 2013, un juge fédéral a finalement suivi le souhait des deux compagnies américaines : la première audience se déroulera à partir du 25 novembre 2013. Une déclaration conjointe des deux compagnies aériennes affirme qu’ils sont « confiants » : « Nous sommes heureux d'avoir une date de procès qui nous permettra de résoudre ce litige dans un délai raisonnable » ajoutant en outre que « les concessions que nous étions disposés à offrir ont été conçues pour répondre aux problèmes de concurrence que le DoJ avait soulevés au cours de l'enquête. Nous continuons à croire qu'il devrait y avoir une possibilité réaliste de règlement. » Un positivisme à toute épreuve mais forcené puisque la compagnie a avoué ne pas avoir de plan B en cas de blocage entériné. Ce cas du pire obligerait alors à revoir de A à Z le plan de restructuration d’American ainsi que sa sortie de faillite sous la protection du chapter 11. D’autant qu’il ne sera pas facile de trouver un autre plan permettant de rembourser les créanciers d’American. Rappelons que le DoJ a bloqué la fusion de ce qui devait devenir la première compagnie aérienne au monde sous le prétexte qu’elle entraînerait une hausse des prix des billets pour les passagers, les deux compagnies possédant alors 69 % des créneaux de décollage et atterrissages à l’aéroport Ronald Reagan de Washington et étant leader sur plus de 1 000 liaisons aux Etats-Unis. De son côté, American Airlines et US Airways rétorquent que cela les rendra au contraire plus compétitives pour un réseau proposé aux passagers plus étendu. Les avocats des deux parties s’attendent à une joute judiciaire de 10 à 12 jours ouvrables avec des millions de documents échangés, le juge prévoyant une aide en la matière afin de ne pas faire traîner en longueur le procès.