Annoncé depuis plus de 15 ans, le projet de la ligne ferroviaire directe qui sert à relier Paris à Roissy-Charles de Gaulle en 20 minutes, baptisé "CDG Express", est bien engagé, selon Augustin de Romanet, président d'Aéroports de Paris (ADP). "Ce qui est clair aujourd'hui, c'est que Réseau Ferré de France (RFF), probablement instruit par le Ministre des transports, accepte de se lancer dans un projet de construction d'une infrastructure avec Aéroports de Paris", a déclaré Augustin de Romanet, le 4 août 2013, à l'Association des journalistes professionnels de l'aéronautique et de l'espace (AJPAE). Le RFF a reçu, effectivement, du Ministre des transports des consignes pour concevoir cette ligne de 32 kilomètres de long de la gare de l'Est jusqu'à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle. Reste la question du financement, CDG Express coûtera environ 1,7 milliard d'euros. Le gouvernement envisage d'ajouter une taxe supplémentaire sur les billets d'avion qui devra rapporter 400 millions d'euros au projet, selon le ministre des Transports Frédéric Cuvelier, cité dans Le Figaro. Reste à trouver encore 1,3 milliard d'euros... Pour pouvoir financer à terme le projet, certains experts estiment le billet pour l'usager final à 24 euros (contre actuellement 9 euros sur la ligne du RER B) à la mise en service de CDG Express en 2023. Concernant la taxe supplémentaire sur les billets d'avion, le patron d'ADP la considère nécessaire : "Je pense que, compte-tenu de la situation des finances publiques, je ne dois pas demander à l'Etat quelque chose qu'il n'a pas les moyens de financer et je préfère ne pas chiffrer les coûts de la non réalisation de CDG Express. Je préfère être positif et pro actif avec RFF". Main dans la main avec les partenaires RFF, RATP, SNCF qui soutiennent ce projet, Augustin de Romanet estime qu'"il est vital pour les passagers de Roissy-CDG d'avoir de la visibilité sur leur temps de parcours ce qui est impossible aujourd’hui entre les bouchons sur l’autoroute et les aléas du RER". Il a profité de cette rencontre avec  l'AJPAE pour démenti tout projet de privatisation d'ADP en réponse à un article de La tribune qui indiquait "qu'il envisage une privatisation".