Parmi les 34 plans de « reconquête industrielle » lancés cette semaine par le président François Hollande, il y a celui de l’avion électrique et d’une nouvelle génération d’aéronefs. EADS sera de la partie, le constructeur prévoyant de faire voler son premier avion tout électrique, l’E-Fan, d’ici la fin de l’année. Avant d’envisager un modèle de 100 places à l’horizon 2030. L’E-Fan, cofinancé par la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC), le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER), l’Etat français (Fonds FRED), la Région Aquitaine et le Département de Charente- Maritime, est un  petit appareil biplace d’une longueur de 9,50 mètres, propulsé par des moteurs électriques alimentés par des batteries lithium-ion polymères d’une tension de 250V. Présenté lors du dernier salon du Bourget, il devrait faire son premier vol d’essai d’ici la fin de l’année. EADS prévoit une commercialisation à partir de 2017. Son usine de construction qui devrait se situer en Gironde prévoit de fabriquer plusieurs centaines d’appareils destinés idéalement aux écoles de pilotage, pour lequel il est très adapté en raison  d’une autonomie - si des missions de vol de 30 mn à une heure sont évoquées par EADS, il ne précise pas réellement son autonomie - et d’un coût de l’heure de vol bien moindres comparativement à un avion standard. Le coût de l'heure de vol devrait se situer entre 100 et 150 € selon EADS. Son prix d’achat devrait aussi être compétitif car » il sera fabriqué en mode low-cost mais assemblé en France avec des fournisseurs européens », avait souligné Jean Botti, Directeur Général Délégué Technologie et Innovation (CTO) d’EADS. Mais ce prototype n’est que le premier pas vers les appareils de génération future plus économes en consommation de carburant, et aussi plus écologique, un paramètre de plus en plus pris en compte. Ainsi, grâce à ce plan de reconquête industrielle, la voie est grande ouverte pour un projet d’avion électrique régional d’une capacité d’environ 100 sièges, développé par EADS associé à Siemens, … une révolution technologique  qui ne se fera pas avant l’horizon 2030 au bas mot. La nouvelle génération d’aéronefs qu’envisage de générer l’un des 34 plans de reconquête industrielle pourrait aussi donner la part belle à d’autres objets volants comme les drones ou encore les dirigeables. Ces derniers qui étaient tombés en désuétude voient un regain d’intérêt ces dernières années avec la montée du pétrole cher. Ainsi EADS avait-il présenté lors du dernier salon du Bourget Airship, un projet de dirigeable de 80 à 90 mètres de long, 50 à 60 m. de large, véritable catamaran des airs capable de voler à 150 km/h et de transporter jusqu’à 7 tonnes de matériel. Altran, leader mondial du conseil en innovation et ingénierie avancée, avait de son côté présenté lors du salon du Bourget un drone-dirigeable fonctionnant à l’énergie solaire. Ce projet, porté par  le département de recherche d’Altran, vise à pouvoir transporter des charges lourdes (jusqu’à 200 tonnes) sur de longues distances (tel un Paris – New York), le tout à une vitesse limitée de 25 km/h pour assurer une consommation d’énergie optimale. Air-journal_Sun Cloud_©Altran