Le plan de sortie de faillite d’American Airlines via la fusion avec US Airways a été approuvé par le juge Sean Lane du tribunal des faillites de New York jeudi 12 septembre. Pourtant, cette fusion avait été bloquée par le ministère de la Justice (DoJ) quelques semaines plus tôt. Le juge du tribunal des faillites s’est prononcé de façon indépendante à celle du DoJ. « La question est de savoir si le plan va réussir une fois mis en œuvre, pas s’il va être mis en œuvre. Dans ce cas, il est incontestable que le plan est réalisable s’il est autorisé », s’est-il expliqué. En revanche, le juge a refusé la prime de départ de 19,9 millions de dollars envisagé pour Tom Horton, PDG d’American Airlines. Les têtes se tournent désormais vers le procès qui se déroulera à partir du 25 novembre prochain pour environ deux semaines. Il s’agira pour les deux compagnies American Airlines et US Airways de contester le blocage de leur fusion par le DoJ. Rappelons que le DoJ a bloqué la fusion de ce qui devait devenir la première compagnie aérienne au monde sous le prétexte qu’elle entraînerait une hausse des prix des billets domestiques pour les passagers, les deux compagnies possédant alors 69 % des créneaux de décollage et atterrissages à l’aéroport Ronald Reagan de Washington et étant leader sur plus de 1 000 liaisons aux Etats-Unis. De son côté, American Airlines et US Airways rétorquent que cela les rendra au contraire plus compétitives pour un réseau proposé aux passagers plus étendu. Si le procès confirme le blocage de la fusion, il faudra reprendre le processus de sortie de faillite depuis le début, American ayant avoué ne pas avoir de plan B.