Malgré le succès commercial incontestable des monocouloirs remotorisés de Boeing et Airbus, aucune compagnie chinoise n’avait encore acquis officiellement d’A320neo ou de B737 MAX. Ce devrait bientôt être chose faite pour l’avionneur européen pour un contrat de 100 A320neo qui doit encore être approuvé par Pékin - contrat n’apparaissant donc pas encore dans les chiffres officiels d’Airbus. Sur 100 A320 neo, 60 sont destinés à la compagnie aérienne Air China (faisant partie d’une transaction annoncée en mai dernier) et 20 au groupe public ICBC Leasing. On ne connaît pas en revanche l’identité de la compagnie ayant commandé les 20 avions restants. L’avionneur européen pourrait ne pas s’arrêter là car des discussions se poursuivent pour des centaines d’autres A320neo, selon Eric Chen, président d’Airbus China. En attendant la montée en puissance progressive du C919 de Comac, la bataille commerciale entre Boeing et Airbus est d’ores et déjà âpre sur un marché annoncé comme fabuleux. Ainsi, selon une étude de Boeing, l’Empire du Milieu devrait accueillir 3 900 avions de ce type (remotorisés ou non) dans les vingt prochaines années, ce qui en fait le gisement le plus prometteur pour les deux constructeurs. Airbus a-t-il eu un coup d’avance en investissant massivement dans une usine d’assemblage de l’A320 inaugurée en 2008 à Tianjin en Chine ? C’est probable selon certains analystes même si d'autres débattent sur ses coûts de production aujourd'hui toujours plus élevés que ceux de Toulouse et Hambourg ou la peur d'un transfert de savoir-faire dans une industrie de pointe. Trois avions y sont aujourd'hui construits chaque mois, avec l'objectif de monter prochainement à quatre, dont le neo via les commandes de compagnies… chinoises.