La compagnie aérienne Air France a confirmé l’arrestation de son chef d’escale adjoint à l’aéroport de Caracas en même temps que celle de 16 autres suspects, dans l’enquête sur la saisie de 1,382 tonne de cocaïne arrivée à Paris dans un de ses avions. Selon les autorités vénézuéliennes, des employés d’une société d’acheminement de bagages de Caracas et huit soldats de la Garde Nationale (dont un lieutenant colonel) figurent aux côtés du cadre d’Air France, Juan Chirino Ariza, parmi les suspects arrêtés depuis la semaine dernière. A Paris, ce sont trois Italiens et deux Britanniques qui ont été mis en examen pour importation de stupéfiants en bande organisée, détention et transport de drogue et association de malfaiteurs, la sixième personne interpellée ayant été remise en liberté. Soit au total 22 arrestations depuis le 10 septembre 2013, quand la drogue a été trouvée dans 31 valises acheminées au nom de passagers fictifs à l’aéroport de Roissy – Charles de Gaulle. Air France a précisé que la mise en garde à vue de son cadre, de nationalité vénézuélienne et employé depuis 2007, par la justice du pays était « un acte de procédure normale en pareille circonstance qui ne préjuge nullement de sa responsabilité, ni d’un quelconque rôle dans cette affaire ». L’OCRTIS a d’ailleurs selon Libération confirmé que les valises « n’ont pas été enregistrées par le comptoir d’Air France », mais dans un endroit différent. A l’arrivée à CDG, elles ont en outre « été mises de côté » et non aiguillées sur les tapis roulants selon le quotidien, qui y voit la preuve de complicités « non-identifiées » dans l’aéroport parisien. La drogue, d’une valeur estimée à 200 millions d’euros au détail, semblait destinée à la mafia calabraise ‘Ndrangheta. Selon le ministre de l’intérieur Manuel Valls, il s’agit de « la plus importante saisie de cocaïne réalisée en France métropolitaine dans le cadre d'une enquête judiciaire ».