Le commandant de bord d’un vol intérieur américain United Airlines entre Houston et Seattle est décédé suite à une crise cardiaque survenue en plein vol. L’avion a effectué un atterrissage d’urgence en Idaho sans autre incident. Pourrait-il y avoir un seul pilote dans l’avion comme le suggèrent de temps à autre certains francs-tireurs ou provocateurs en mal de publicité ? Le tragique accident survenu à un commandant de bord, foudroyé d’une crise cardiaque alors qu’il reliait Houston au Texas à Seattle dans l’Etat de Washington, prouve que le co-pilote est pour le moins tout aussi essentiel. Jeudi dernier vers 19h, le Boeing 737-400 du vol 1603 d’United Airlines avec 6 membres d’équipage et 161 passagers à bord s’est dérouté sur Boise en Idaho pour un atterrissage d’urgence.  Le commandant de bord avait eu, peu de temps auparavant, une crise cardiaque, mais reste toujours en vie, le chef de cabine ayant fait une annonce dans la cabine afin de savoir s'il n'y avait pas la présence d'un médecin parmi les passagers. Les ambulanciers, qui attendaient sur le tarmac l’atterrissage du B737, ont aussitôt transporté le pilote  vers l’hôpital régional Saint Alphonsus mais l’homme est décédé dans la nuit, a confirmé United Airlines « Je suis triste de confirmer que notre collègue est décédé la nuit dernière , a déclaré un porte-parole. Toutes nos pensées vont à sa famille en ce moment. » L’avion a pu continuer sa route pour une arrivée à minuit à Seattle heure locale. Certains acteurs majeurs du secteur aéronautique ont réalisé ces derniers mois de grands coups d'éclat médiatiques en affirmant qu’un seul pilote dans le cockpit est suffisant de nos jours. Ce fut le cas de Michael O’Leary  en septembre 2010 : « Un pilote suffit, vraiment ! C'est l'ordinateur qui fait presque tout le travail », affirmait-il à qui voulait l’entendre - encore une provocation à des fins publicitaires ?- le bouillant PDG de Ryanair ayant tout prévu en cas de malaise de l’unique pilote : former hôtesses de l’air et stewards aux atterrissages d’urgence. Un acteur comme Clayton Jones, PDG de l'équipementier américain Rockwell Collins, spécialiste dans les systèmes de communication aéronautique, affirmait en 2011, que les avions modernes équipés des dernières nouvelles technologies de communication et de guidage par satellite, rendait la présence du deuxième pilote obsolète. « C'est techniquement possible mais difficile à faire accepter », soulignait-il alors. En partenariat avec Thalès, sa société travaille aujourd’hui sur un projet de cockpit entièrement automatisé appelé « Cockpit 3.0 ».