Les bases de province ne seront pas épargnées par la nouvelle phase du plan de restructuration Transform 2015, les syndicats annonçant que la compagnie aérienne Air France supprimera 188 postes à Marseille, 104 à Nice et 90 à Toulouse. Alors que la compagnie nationale française réunit le 4 octobre 2013 un nouveau Comité central d’entreprise pour détailler la nouvelle vague de suppressions de postes, estimée à 2800 l’année prochaine, des premiers éléments ont été fournis hier aux syndicats par la direction. Le sureffectif concernerait environ 350 pilotes, 700 hôtesses et stewards et 1700 à 1800 personnels au sol, des chiffres qui seront bien sûr négociés – tout comme la répartition entre les différentes catégories de personnel et les conditions de ce nouveau Plan de Départs Volontaires (non-remplacement de poste, temps partiel etc.). Et comme l’avait annoncé le PDG d’Air France Frédéric Gagey, si les bases de province ne seront pas fermées, leur activité sera réduite. Traduction selon les syndicats : la base de l’aéroport Marseille – Provence perdra 188 postes, celle de Nice – Côte d’Azur 104, et celle de Toulouse – Blagnac 90. Des chiffres qui ont poussé le délégué CGT Didier Fauvette à déclarer que « les bases sont mortes pour les salariés d’Air France », reprenant les mots du PDG qui affirmait qu’Air France « pouvait mourir » sans Transform 2015. La CFDT est plus mesurée : les chiffres du PDV sont « un peu trop gros », et « il doit être le dernier parce qu'on a atteint la limite de viabilité », estime Michel Salomon avant de s’interroger sur la possibilité de trouver suffisamment de volontaires au départ – et d’insister sur la nécessité de repenser l’organisation du travail, les chiffres avancés par la direction pouvant être retravaillés.