La future compagnie aérienne low cost long-courrier Thai AirAsia X (TAAX) a reçu sa licence opérationnelle, un pas de plus vers le lancement de vols au premier trimestre 2014. Accordée le 10 octobre 2013 par les autorités de l’aviation civile de Thaïlande, l’AOL de Thai AirAsia X devrait être suivie sous trois mois par le certificat opérationnel AOC, dernier obstacle administratif avant le lancement des vols. Filiale de la spécialiste malaisienne du vol pas cher long-courrier AirAsia X (elle-même lancée par AirAsia qui a créé une filiale thaï, Thai AirAsia, il y a dix ans), TAAX a été annoncée en septembre dernier. Equipée initialement de deux Airbus A330-300 configurés avec 12 sièges-lits en classe Premium et 365 en Economie (comme sa maison-mère), elle sera basée à l’aéroport de Bangkok – Don Mueang. Son réseau devrait d’abord viser le Japon et la Corée du Sud, avant de s’attaquer à des « routes de huit heures » - ce qui exclurait a priori des liaisons vers L’Europe. Le PDG de Thai AirAsia Tassapon Bijleveld a confirmé qu’il supervisera la nouvelle compagnie, tout en reconnaissant dans les colonnes du Bangkok Post qu’il « ne peut pas tout faire » (il dirige aussi le développement de la Grande Chine pour le groupe AirAsia). TAAX a un capital initial de près de 10 millions d’euros, détenu à 49% par le groupe, 41% par M. Tassapon et 10% par Julpas Kruesopon, président de Panda Security et conseiller auprès de la Première ministre Yingluck Shinawatra. AirAsia X avait déjà mentionné le projet d’ouvrier des filiales similaires aux Philippines et en Indonésie, mais il semble que le premier pays a été abandonné. Raison avancée : la priorité est données aux régions où AirAsia est déjà bien implantée, donc Bangkok et Jakarta après le siège historique de Kuala Lumpur. Mais aussi le fait que la base envisagée serait à Clark, trop loin de Manille pour permettre des correspondances, surtout face à la concurrence de Cebu Pacific dans la capitale. AirAsia X opère aujourd’hui vers dix-sept destinations : cinq en Australie (Sydney, Melbourne, Perth, Gold Coast, plus Adelaïde à partir du 30 octobre), quatre en Chine (Pékin, Shanghai, Chengdu et Hangzhou), deux en Corée du Sud (Séoul et Busan), deux au Japon (Osaka et Tokyo), plus Taipei, Colombo, les Maldives et Djeddah. Elle opère une flotte de deux A340-300 et quinze A330-300 plus 12 supplémentaires en commande (sept livrables en 2014 et cinq en 2015), sans oublier dix A350-900 attendus à partir de 2016 – ces derniers devant lui permettre un retour « rentable » vers l’Europe, où elle avait abandonné Paris et Londres en mars 2012 faute de rentabilité.