Les enregistreurs de vol de l’ATR72-600 de Lao Airlines auraient été localisés hier, alors que les secouristes ont remonté des eaux du Mékong les corps de 41 des 49 victimes du crash de mercredi dernier. Les enquêteurs ont annoncé le 20 octobre 2013 avoir capté ce qu’ils croient être les signaux émis par les boîtes noires par l’avion de la compagnie aérienne laotienne, qui s’était écrasé sur les berges du Mékong avant de s’enfoncer dans les eaux en crue du fleuve alors qu’il se préparait à atterrir par très mauvais temps à l’aéroport de Paksé. Pas de certitude hier, d’autant que la puissance des courants empêche pour l’instant toute récupération, et le directeur général de l’aviation civile n’a pas précisé à quelle distance du lieu du crash les enregistreurs auraient été repérés. Des plongeurs de la marine thaïlandaise sont venus en renfort des autorités laotiennes, et des enquêteurs du BEA français sont arrivés samedi en même temps que ceux d’ATR afin de participer à la partie technique de l’enquête. La thèse retenue a priori est celle de la météo, très mauvaise au moment de l’accident, des témoins affirmant avoir vu l’avion de cabrer comme si il avait été frappé par une rafale particulièrement violente avant de s’abîmer dans le fleuve. L’accident de Lao Airlines a coûté la vie aux cinq membres d’équipages et aux 44 passagers – dont 16 Laotiens, sept touristes français, six Australiens, cinq Thaïs, trois Sud-Coréens, deux Vietnamiens, un Américain, un Canadien, un Malaisien, un Taïwanais et un Chinois. La liste des corps repêchés depuis mercredi s’est allongée hier à 41, dont une douzaine ont été identifiés – y compris celui du commandant de bord cambodgien.