Deux corps supplémentaires ont été retrouvés à 25 kilomètres en aval du lieu du crash de Lao Airlines, tandis que le BEA confirmait la localisation à vingt mètres près des enregistreurs de vols. S’il fallait une preuve à la difficulté des opérations de recherches suite à l’accident d’un ATR 72-600 de la compagnie laotienne près de Paksé, qui a coûté la vie aux 44 passagers dont sept Français et cinq membres d’équipage, la découverte du 21 octobre 2013 en est une : deux victimes ont été transportées par le courant du Mékong à 25 kilomètres du lieu d’impact. Ce sont désormais 43 corps qui ont été retrouvés, ont confirmé hier les autorités et Lao Airlines, et les tentatives d’identification se poursuivent. Les enquêteurs du Bureau d’Enquêtes et Analyses (BEA) français ont de leur côté confirmé avoir localisé à vingt mètres près les boîtes noires de l’ATR, à environ 400 mètres du lieu de l’accident. Mais les récupérer sera une autre histoire, le directeur de l’aviation civile laotienne expliquant que l’épave se trouvait à 12 ou 13 mètres de profondeur, la force du courant et l’eau trouble rendant dangereuses les plongées. Seule leur analyse pourrait éventuellement contredire la thèse d’un crash dû aux très mauvaises conditions météo. Le vol de Lao Airlines entre Vientiane et Paksé du 16 octobre transportait seize passagers Laotiens, sept Français, six Australiens, cinq Thaïlandais, trois Sud-Coréens, deux Vietnamiens, un Américain, un Chinois, un Canadien, un Malaisien et un Taïwanais, et cinq membres d'équipage dont le commandant de bord cambodgien.