Airbus, qui n’a engrangé aucune commande ferme cette année pour son très gros porteur, réfléchirait à baisser la cadence de production pour l’A380. Selon un porte-parole de l’avionneur européen, Airbus réfléchit à adapter la production de l’A380 à la demande. Or celle-ci se fait plus rare depuis deux ans, encore davantage cette année avec zéro commande. S’il y a bien Doric, compagnie de leasing basée en Irlande qui a signé pour vingt options, il reste encore à les convertir en commandes fermes. Lufthansa de son côté a annulé 3 options en septembre. « Il ne s’agirait pas d’une révision du programme mais d’une révision des cadences de production. Il n’y a pas de décision définitive prise, on en est au stade de la réflexion », cite le porte-parole dans les colonnes de la Dépêche. Actuellement, la cadence de production de l’A380 est de 2,8 unités par mois après avoir longtemps stagné à 2,3 unités en 2013 en raison de problèmes de micro-fissures apparues sur les ailes, un problème aujourd’hui résolu. La baisse de la production envisagée ne sera toutefois pas ambitieuse puisqu’elle devrait rester de « l’ordre de la décimale ». Son grand rival Boeing qui connaît lui aussi le problème de commandes faibles pour le quadri-réacteur très gros porteur concurrent B747- 8 (107 commandes passagers ou cargo B747-8 contre 259 commandes au compteur de l’A380) a ralenti par deux fois sa cadence de production cette année, la faisant passer de 2 à 1,75 unité puis 1,5 unité produite par mois. Dernier gros rendez-vous pour les commandes : Dubaï La tension monte avant le rendez-vous du salon aéronautique de  Dubaï qui aura lieu du 17 au 21 novembre où des rumeurs de commandes géantes de la part de compagnies du Golfe ont percé. Les deux constructeurs vont pour la dernière fois avoir l’occasion de se confronter avec déjà des rumeurs de commandes géantes. Airbus a ainsi déclaré vendredi 25 novembre vouloir maintenir malgré tout son objectif de 25 commandes d’A380 en 2013. Yves Galland, président de Boeing France a quant à lui tâclé son rival sur BFM TV estimant qu’Airbus a vu les choses en trop gros. « Je ne suis pas étonné, a-t-il affirmé. Nous avons une différence d’analyse pour les 20 ans à venir : nous avons prévu 760 gros porteurs, alors qu'Airbus en avait prévu 1 711. Donc je pense que nos analyses, pour l’instant, prévalent. Airbus a prévu un marché trop important pour les gros porteurs. »