Les enregistreurs de vol de l’ATR 72-600 de Lao Airlines, qui s’était écrasé le 16 octobre tuant les 49 personnes à bord dont sept passagers français, ont été remontés jeudi des profondeurs du Mékong. Le directeur de l’aviation civile laotienne Yakua Lopankao a confirmé le 31 octobre 2013 que les équipes de recherche avaient finalement retrouvé les deux boîtes noires du bimoteur, qui reliait l’aéroport de Vientiane à celui de Paksé. Elles avaient été repérées « à une vingtaine de mètres près » par les équipes du BEA dix jours plus tôt, mais la force du courant, l’absence totale de visibilité sous l’eau et un certain manque d’équipement ont compliqué les recherches, au moins quatre corps étant découverts à quelques 30 kilomètres en aval du lieu du crash. Leur analyse – dont le lieu n’a pas encore été décidé –  permettra de confirmer ou infirmer la thèse généralement retenue d’une météo extrêmement mauvaise, un témoin ayant vu l’avion se cabrer comme frappé par une rafale de vent avant de heurter les berges du Mékong et s’enfoncer dans ses eaux. Le Bureau d’Enquêtes et Analyses, qui participe à l’enquête aux côtés de techniciens d'ATR, n’a pas commenté la découverte des deux enregistreurs qui contiennent les données de vol (FDR- Flight Data Recorder) et les conversations de l'équipage (CVR – Cockpit Voice Recorder). Selon le dernier décompte publié mercredi par Lao Airlines fait état de 47 corps retrouvés, dont 43 ont été identifiés. Les 44 passagers (17 Laotiens, sept Français, cinq Australiens, cinq Thaïs, trois Sud-Coréens, deux Vietnamiens, un Canadien, un Américain, un Malaisien, un Chinois et un Taïwanais) et cinq membres d’équipage dont le pilote cambodgien ont trouvé la mort dans l’accident. La compagnie demande en outre la compréhension des familles et médias, déclarant que le problème des compensations ne sera étudié qu’une fois les opérations de recherche terminées. Des avances ont été versées à certaines parties, et les discussions avec les compagnies d’assurance se poursuivent.